À la suite du séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit du 8 au 9 septembre, la communauté internationale s’est tenue prête à venir en aide aux Marocains. Cette catastrophe naturelle a engendré la mort de près de 3 000 personnes et autant de sinistrés, laissant des paysages ravagés. Alors, aussi bien des associations locales et de plus grandes envergures se mobilisent telles que la Fondation de France, la Croix-Rouge ou encore le Secours populaire.
Cette dernière structure a d’ailleur débloqué au total 150 000 euros de fonds. Pour évaluer les besoins sur place, Jean Stellittano, le secrétaire national de l’association, s’est rendu au Maroc. « Nous avons une association partenaire, le Forum des jeunes de la vallée de Targa, près de Marrakech, où nous intervenons depuis 2-3 ans, explique Stéphane Chenevas-Paule, secrétaire départemental des Alpes-Maritimes du Secours populaire, resté à Nice. On leur a permis d’avoir accès à l’eau. On a mis en place des panneaux photovoltaïques et créé un terrain de sport pour les jeunes. »
Aussi, l’association organise des collectes financières afin de sensibiliser le public. Tout l’argent collecté sera reversé aux associations marocaines en partenariat avec le Secours populaire. Le but est ainsi d’éviter les frais de transport importants et de privilégier les achats sur place pour favoriser l’économie locale
Action colibri
À sa façon Azeddine Khezraji a, lui aussi, apporté son soutien. Ce musicien marocain, qui habite à Bordeaux, a décidé de maintenir son voyage de quelques jours à Essaouira. « C’était pour moi important d’apporter du soutien à ma famille. Et puis, il y a ma mère qui vit à Marrakech. Sa maison a été touchée légèrement. Mais elle va bien. Le peuple marocain s’entraide. On ramène tout ce qu’on peut, notamment dans les montagnes, où la situation est très grave. Des enfants ont perdu leur famille », explique-t-il.
Des amis d’Azeddine Khezraji, qui habitent sur place, ont récolté de l’argent. Ensemble, ils ont notamment acheté des matelas, de la nourriture, des torches pour les distribuer aux sinistrés dans les montagnes. « Le plus magnifique dans tout ça, c’est que les familles à qui on a rendu visite nous ont accueillis dans leur tente avec du thé à la menthe et des gâteaux, alors qu’ils n’ont rien. C’est incroyable », confie l’artiste avec émotion, soulagé d’avoir pu apporter sa contribution et qui aurait voulu faire plus.