La première Pride des Banlieues a été organisée en 2019 et a réuni plus 3 000 personnes. Un engouement qui s’est confirmé en 2022 lors de la deuxième édition – post-crise sanitaire -, où 10 000 personnes ont défendu les couleurs de l’amour. Alors, cette année, près de 15 000 personnes seraient attendues dans les rues de Saint-Denis pour la troisième édition de cette marche des fiertés.
« La Pride des Banlieues est avant tout l’événement pour faire entendre les voix des LGBTQ+ des quartiers populaires, parce qu’on est souvent racisés, souvent précaires et ce sont d’autres réalités, d’autres discours que l’on met en avant », explique Yanis Khames. Le porte-parole de la Pride des Banlieues publie d’ailleurs « Les Marges au centre de la lutte », le 23 mai 2023 chez Double Ponctuation, un livre sur l’histoire et l’utilité du mouvement.
La Pride des Banlieues : porte-parole des minorités
Au fil des années, les manifestants se déplacent de toute la France pour participer à cette marche des quartiers populaires. « On vient comme on est ! Maquillés, pas maquillés, habillés, pas habillés, c’est une énergie très forte. On sait pourquoi on est là, on veut des droits, des moyens, lutter contre des oppressions… C’est peut-être revendicatif et plus militant que la Pride de Paris », explique Yanis Khames.
Cette année, le mouvement demande l’ouverture de la PMA à tout le monde. Selon l’organisation, les personnes transsexuelles auraient été exclues de la PMA pour toutes, les personnes grosses et handicapées souffriraient de discrimination et les personnes racisées auraient beaucoup plus de mal à avoir un enfant. « L’appareillement oblige les personnes racisées à avoir des donneurs d’ovocytes de la même couleur qu’iels. De ce fait, une personne racisée devra attendre 10 ans en moyenne contre 2 ans pour une personne blanche », développe Yanis Khames.
Tout cela sera défendu le 3 juin prochain lors de la Pride des Banlieues. Rendez-vous à 13h place René Dumont à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis.