« Il y a plein de choses à faire », témoigne Sébastien Guèze. Ténor de renommée internationale, ce Français ose à présent assumer son engagement en faveur de l’environnement au risque de perdre quelques contrats. « J’ai eu la chance de chanter dans les plus beaux théâtres. Mais il y avait cette dissonance entre le fait de chanter la beauté sur scène et le faire avec une empreinte carbone démesurée », explique-t-il.
Après un déclic en 2019, à Venise, il décide alors de réduire son empreinte carbone par cinq, refuse certains concerts, des auditions et limite drastiquement ses trajets en avion. Le constat est sans appel : il perd 20% de ses revenus.
Sébastien Guèze : un déclic puis un rapport
En 2021, déjà, le chanteur lyrique publie le rapport « BiOpéra : un futur pour l’opéra », basé sur les Accords de Paris. Il y partage 30 solutions visant à réduire par cinq le bilan carbone du monde de l’opéra d’ici 2030. Si l’accueil est mitigé, force est de constater que les échéances se rapprochent dangereusement et qu’il reste beaucoup à faire dans les domaines de l’énergie, du transport, de la scénographie…
Selon le ténor, la seconde main et la sobriété ne rendront pas l’opéra plus « cheap », mais l’inscriront dans le monde de demain, au cœur des préoccupations des Français.
Sébastien Guèze sera sur la scène de l’opéra d’Avignon prochainement et prépare de nombreux projets.