Né au sein d’une famille aisée, Sébastien Bazin emprunte d’abord le chemin de la finance et c’est aux États-Unis qu’il fait ses armes. Il va aiguiser aiguise ces dernières à travers le monde : San Francisco, New York, Londres puis Paris.
“La réussite qui était quantifiée au montant d’argent qui était gagné ne m’allait pas du tout. J’avais envie de me prouver si j’étais capable d’embarquer des équipes, de gérer un projet, de faire croître une société et puis de sortir du monde de la finance”, justifie l’entrepreneur.
Amoureux des défis, il devient donc directeur Europe de Colony Capital Partners, un fonds notamment actionnaire du PSG. Les chiffres l’amènent alors au ballon rond. Pendant 5 ans, il sera d’ailleurs président de l’équipe de football parisienne.
“Sauter dans l’inconnu”
Il met par la suite franc-parler et sa force tranquille au service de l’hôtellerie. En 2013, il est ainsi propulsé PDG du célèbre groupe Accor, leader européen du voyage, implanté dans une centaine de pays, sans même avoir fait carrière au sein du groupe.
“J’ai toujours beaucoup de mal, dès que je rencontre un jeune et qu’il me parle de son parcours de carrière, de son fil rouge, de son évolution, très souvent, parce qu’il a fait un certain nombre d’études qui lui donnent ce droit. Et je déteste ça. Laissez-vous prendre par la main, par quelqu’un, voilà… Sauter dans l’inconnu, c’est la meilleure chose qui puisse arriver dans la vie”, confie Sébastien Bazin.
Leader charismatique, il a su mettre en place une politique d’acquisition forte et faire tenir son groupe face à la crise sanitaire, durant laquelle il s’est particulièrement démarqué par son engagement, à la fois en faveur de ses employés et de la société.
Patron du CAC 40 atypique, redoutable négociateur, instinctif et charmeur… L’homme d’affaires se dévoile, le temps d’une pause, en revenant sur son parcours.