La France, comme plusieurs pays du monde, s’est fixé un objectif ambitieux. Elle entend parvenir, à l’horizon 2032, à la première génération sans tabac. Un Plan national a été lancé en ce sens et vise principalement les jeunes.
« C’est l’âge de la première cigarette qui est déterminant », assure le Professeur Le Guillou. Ce médecin pneumologue est le président de l’Association Santé Respiratoire France.
Comment parvenir à une génération « sans tabac »
En France, 25% de la population fume. Un chiffre qui grimpe chez les 16-25 ans car l’âge de la première cigarette est très avancé dans l’Hexagone. « Ce plan s’adresse principalement aux jeunes. Bien sûr, il ne faut pas relâcher la prévention pour accompagner l’arrêt du tabac et le sevrage. Mais une génération sans tabac est une génération qui ne commence jamais à fumer », explique le pneumologue.
Comment faire au juste ? Il y a plusieurs possibilités d’action. Comme l’interdiction pour les buralistes de s’installer à proximité des écoles collèges et lycées. « Il faut aussi mieux appliquer la loi. À savoir l’interdiction de vente aux mineurs. Aujourd’hui, deux tiers des buralistes disent le faire malgré tout », ajoute-t-il.
Enfin, il faut continuer d’augmenter les prix, selon le Dr Le Guillou. Si le paquet est récemment passé à 11 euros, il faut, d’après lui, créer un choc et le faire monter à une vingtaine d’euros.
Les bons gestes pour arrêter de fumer
Seulement, cette action sur le prix doit être accompagnée d’autres mesures. En effet, si une baisse du nombre de fumeurs avait été observée entre 2015 et 2020, les chiffres repartent à la hausse depuis, notamment parmi les classes les plus populaires.
Et si on fume déjà, que faire ? « D’abord, félicitations à celles et ceux qui font le choix d’arrêter. Il existe des aides évidemment : patchs, accompagnement psychologie, hypnose, chewing-gum… Mais tout dépend du niveau de dépendance et ce à quoi on associe la cigarette. C’est surtout sur les habitudes qu’il faut jouer. »
Et la cigarette électronique ? « Elle peut être une bonne phase transitoire car elle est beaucoup moins toxique. Même si l’objectif est le sevrage total. »