Les JPRS (Journées Pratiques Respiration et Sommeil) s’ouvrent aux patients. Initialement réservées aux professionnels de santé, elles proposent cette année des moments d’échanges avec le grand public à travers des ateliers pratiques. L’événement, gratuit, se déroule dans le 15e arrondissement de Paris le 24 mars 2023. L’occasion de mieux comprendre l’apnée du sommeil, ses causes, ses symptômes et ses traitements possibles.
Apnée du sommeil : pourquoi et comment ?
Les JPRS sont notamment organisées avec l’aide de l’association Santé Respiratoire France. Dr Le Guillou en est le président. « L’apnée du sommeil survient la nuit. Il s’agit de pauses respiratoires de quelques secondes. Elle est responsable d’un certain nombre de conséquences sur l’organisme comme une fragmentation du sommeil, des risques de complications cardiovasculaires importantes », détaille le pneumologue.
La subtilité de cette pathologique est que les patients ne se rendent pas forcément compte qu’ils en sont atteints. L’apnée du sommeil se caractérise en effet par des micro-réveils qui durent moins de trois secondes. Ce qui engendre des sommeils « qui ne sont absolument pas réparateurs. En journée, cela joue sur la concentration, la mémoire, l’irritabilité. C’est un risque d’infarctus, d’hypertension, de troubles du rythme », ajoute le médecin.
Pourquoi de telles conséquences ? Parce qu’il « y a une chute du taux d’oxygène la nuit. C’est délétère pour l’organisme », conclut le médecin.
Tout le monde peut-il être concerné par l’apnée du sommeil ?
En France, un peu moins de 8% de la population adulte souffre d’apnée du sommeil. Ce chiffre progresse avec l’âge. Mais cela n’impacte pas tout le monde de la même façon.
- Le plus souvent, cela concerne les patients qui ont un excès de poids (surpoids, obésité, …).
- Ceux qui ont déjà des pathologies respiratoires sont plus à risque.
- Enfin, ceux qui ont des malformations anatomiques (palais, mâchoire, …).
Ces cas de figure sont plus propices à la survenue de l’apnée du sommeil. Néanmoins, la pathologie est assez difficile à détecter par le patient lui-même. Comment s’en rendre compte, alors ? Si l’on est en « surpoids, que l’on est fatigué la journée et qu’on se lève souvent la nuit pour uriner par exemple, cela peut être un signe, explique le président de Santé Respiratoire France. Chez les enfants, cette pathologie existe aussi. Elle peut être liée à un surpoids mais aussi à d’importantes situations de stress à l’école par exemple ».
Comment poser un diagnostic ?
En consultation, plusieurs critères permettent aux médecins de diagnostiquer l’apnée du sommeil. « Nous avons des scores pour évaluer la somnolence, mais aussi la déprime associée », détaille le pneumologue. Il est aussi possible « d’enregistrer » le sommeil et de mesurer l’apnée. Le diagnostic peut se faire en ambulatoire avec un dispositif de capteurs que l’on peut ramener à domicile et tester la nuit.
« C’est très simple à faire, non douloureux, rapide et cela rend service », explique le médecin. Le Dr Le Guillou ajoute que le suivi peut être fait par un médecin généraliste ou un spécialiste comme les pneumologues ou les ORL.
Et les traitements ?
Pour les formes sévères, les plus à risques de complications, on met ce que l’on appelle une « pression positive continue ». Il s’agit d’un petit masque posé sur le nez qui pulse de l’air et permet de maintenir les voies aériennes.
Un autre traitement mécanique existe. « On le met dans la bouche, un peu comme un cale-dents, et on tracte la mâchoire en avant », ajoute le médecin. Selon lui, des pratiques paramédicales peuvent apaiser l’apnée du soleil. « Par exemple, faire des étirements avant le coucher, faire du yoga, des exercices de respiration comme la méditation ou la cohérence cardiaque… Tout ça aide beaucoup. »
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