Ordinateurs, smartphones, tablettes, télévisions, panneaux publicitaires, voitures… Les écrans sont tout autour de nous. Difficile donc de savoir où mettre la limite et d’identifier des comportements addictifs.
Pour y voir plus clair, Alexis Peschard publie « Tous accros aux écrans, cyberdépendances – Que faire et comment s’en sortir ? » aux éditions Mardaga. « On est tous dépendant mais c’est assez banalisé en matière de sujet santé », explique l’addictologue et président du cabinet de prévention GAE Conseil. Il propose ainsi dans cet ouvrage des autotests, des témoignages de patients pour guider le lecteur vers une prise de conscience.
Qu’est-ce que la cyberaddiction ?
La cyberaddiction (ou cyberdépendance) renvoie à tout ce qui a trait aux écrans, aux réseaux sociaux, au smartphones et ce qu’ils représentent, aux achats compulsifs, aux jeux vidéo, aux jeux de hasard ou d’argent, au sexe et aux sites pornographiques. Cette pratique peut être considérée comme une maladie chronique lorsqu’elle impacte la vie personnelle, professionnelle ou la santé.
Depuis le premier confinement, l’addictologue a vu les motifs des consultations changer dans son cabinet. Si elles ne représentaient que 5% il y a 4 ans, les questions de cyberdépendances représentent aujourd’hui 30%. Selon l’étude publiéz par Alexis Peschard, de concert avec Odoxa, 28% des Français ont une pratique à risque et près d’un jeune sur deux pour la tranche 18-35 ans.
Sommes-nous accros à l’écran ou à ce qu’il y a dedans ?
Pas d’addiction à la lumière bleue, il semblerait que l’addiction au smartphone, par exemple, viendrait d’un besoin d’être constamment connecté. « On parle du syndrome FOMO quand une personne éprouve un stress technologique quand elle ne peut pas utiliser son téléphone portable », explique Alexis Peschard.
Le smartphone agirait comme un doudou digital. Autre phénomène remarquable, les SMOMBIE, contraction entre smartphone et zombie. Vous l’avez probablement déjà croisé, c’est celui qui marche dans la rue, les yeux rivés sur le téléphone quitte à se prendre un passant ou traverser sans regarder.
Alors, si les écrans ont du bon, il faut les consommer avec modération. Pour savoir si vous êtes dépendant, faites ce petit test : analyser votre réaction quand vous vous rendez compte que vous n’avez pas votre téléphone sur vous.