Avec son association Alerte des médecins sur les pesticides, le Docteur Pierre-Michel Périnaud étudie et sensibilise sur les risques des épandages pour nos vies. Il en tire plusieurs enseignements.
« En 2013, l’Inserm disait qu’il y a huit pathologies chez les professionnels où il y a un lien entre exposition aux pesticides et maladies. En 2021, il y en a 16. C’est souvent comme cela en recherche, quand un sujet émerge, on fait plus de recherches et on trouve plus de preuves. Ce sont donc des cancers, des troubles cognitifs, la maladie de Parkinson, des troubles anxio-dépressifs, des tumeurs cérébrales. Si on le met en lien avec les données sur la biodiversité, il est peut-être temps de faire un saut vers la bio. »
Des solutions existent
D’autant que l’étude de l’Inserm s’est aussi intéressé à la vie des riverains. En 2013, deux pathologies avaient été mises en lien avec l’exposition aux pesticides. En 2021, des études complémentaires indiquent qu’il y en a au moins cinq, dont des leucémies, des tumeurs du système nerveux central, des troubles cognitifs ou moteurs chez l’enfant. En cause, il y a les expositions domestiques (collier à puce pour chien et chat, spray anti-moustique…) et celles environnementales (pulvérisations de pesticides, alimentation…).
En tant que médecin, Pierre-Michel Périnaud voit surtout les solutions. Car l’alimentation biologique est bien moins chargée en pesticides, en métaux lourds, en cadmium. À l’inverse, elle gagne en oligo-éléments.
En plus de l’intérêt pour la prévention de certains cancers, « les plus forts mangeurs de produits issus de l’agriculture biologique ont un risque moindre de diabète et d’obésité ». Il faut donc passer rapidement le cap selon le Docteur Pierre-Michel Périnaud.