Au XIXe siècle, en France, de nombreux puits se sont développés en même temps que les premières voies de chemins de fer. Au siècle suivant, à Saint-Etienne, dans la Loire, le puits Chatelus 3 a vu le jour et deviendra le puits le plus important de la Société Anonyme des Mines de la Loire.
Le puits atteint 600 mètres sous terre et permet de remonter des quantités conséquentes de charbon. Ce charbon servait ensuitede combustible pour différentes industries de la région. Ce combustible est d’ailleurs l’un des éléments qui va pousser au développement de Saint-Etienne et ainsi accompagner son industrialisation.
En 1973, ce puits renommé Puits Couriot, en référence à son directeur, ferme ses portes. Cette mine devient alors un musée en 1991 et accueille depuis un public familial et scolaire. De nombreuses salles ont été reconstituées pour faire vivre ce passé minier.
Guillaume Balay est médiateur culturel. Chaque jour, il fait découvrir aux visiteurs la salle des pendus la lampisterie ou encore la mine reconstituée.
Dans la salle des pendus, de nombreux équipements sont attachés à des paniers qui pendent au plafond. Collé au lavabo, ce vestiaire accueillait les « gueules noires » au début et en fin de journée. Chacun avait ses produits d’hygiène et ses claquettes pour accéder aux douches. Plus bas sous terre, se trouvait leur lieu de travail.
Un train de la mine transporte d’ailleurs les voyageurs à travers cette mine ouvrière. Guillaume revient sur les différentes étapes de cette mine. Autrefois, le bois était omniprésent pour soutenir les tunnels. Les équipements des mineurs évoluaient aussi en fonction des réglementations mais les conditions de travail restaient dangereuses.
Guillaume explique d’ailleurs qu’un système de matricule assurait la sécurité de ces travailleurs. Les nombreuses installations pensées pour le musée permettent ainsi aux visiteurs de se faire une idée du quotidien difficile des mineurs.