Mabrouk El Mechri voulait un film pour sa fille âgée de 8 ans. Un film à sujet, qui serait en quelque sorte son "Rocky" à elle. Un souvenir de sa propre jeunesse cinématographique. Cet amour du partage et du cinéma est d’ailleurs présent dès la scène d’ouverture du film dans laquelle une rencontre amoureuse se fait autour d’une cassette vidéo.
Le sujet paraît sensible, on parle d’une femme victime des coups de son mari et prisonnière du bonheur de sa fille qu’elle ne veut pas compromettre par un divorce. Le film est pourtant porteur d’un message. Celui, en quelque sorte, d’une héroïne ordinaire. Une femme jamais résignée, qui décide de prendre son destin en main en apprenant le Kung-fu.
Cet art martial s’est imposé au réalisateur car il s’agit du sport de son enfance, mais aussi en raison de la signification du terme qui est « savoir-faire ».
De son côté, Sabrina Ouazani a eu un entraînement sportif pour entrer dans le personnage et réaliser des scènes de combats qui sont de l’ordre de la chorégraphie. Mais cette partie n’est selon elle pas la plus compliquée. C’est l’enrichissement que l’on souhaite apporter à son personnage qui est le vrai défi d’un film.
Et lorsqu’on demande à l’actrice quel est le film qu’elle aurait aimé voir plus jeune, elle répond « Kung Fu Zohra », pas pour faire la promo du film, mais pour la dimension de super héroïne du personnage auquel, finalement, de nombreuses personnes peuvent s’identifier.