Roms, sinti, manouches, gitans, voyageurs… Bon nombre de communautés se dissimulent derrière le terme “romani”. L’exposition “Barvalo” a été conçue avec dix-neuf personnes d’origine romani et non romani, de nationalités et de profils différents.
“Il y a une très grande diversité de communautés, comme de religions et de coutumes différentes. C’est très important de sensibiliser le grand public, car les clichés ont la peau dure”, détaille Caroline Godard de l’association Rencontres Tsiganes, à Marseille. En langue romani, “Barvalo” signifie “fier”. “L’exposition a voulu rendre une dignité à ces personnes qui sont souvent rejetées.”
Clichés positifs, clichés négatifs
En effet, des étiquettes positives comme négatives sont souvent attribuées aux populations romani. “Le chercheur Martin Olivera affirme que les populations tsiganes sont prises entre le joug de l’exotisme et le marteau de la marginalité. Je suis tout à fait d’accord : d’un côté, on les fantasme, comme dans l’œuvre de Victor Hugo avec Esmeralda. Et de l’autre, ils sont considérés comme marginaux”, ajoute Caroline Godard.
Parmi les clichés positifs, il y a l’idée que les Romanis sont une communauté de musiciens. Ou encore que les femmes romani sont très belles. “A contrario, ils sont souvent qualifiés de voleurs. On pense qu’ils ne travaillent pas, ou qu’ils vivent en caravane. Alors que c’est le cas pour une petite minorité d’entre eux”, précise Caroline Godard. Dans le monde, il y aurait 15 millions de personnes romani.
“Barvalo”, à retrouver au Mucem, à Marseille, jusqu’au 4 septembre 2023.