Cette initiative est une chance pour 800 familles qui souffrent quotidiennement de famine et subissent aujourd’hui l’inflation.
Dans ces potagers zéro pesticide et sans engrais chimiques, 2,5 tonnes de légumes sont produites chaque mois. La moitié est revendue, en moyenne, au prix raisonnable de 2 réais le kilo (environ 40 centimes d’euros), et l’autre moitié est donnée à des orphelinats ou des maisons de retraite municipales.
Lancé en 2013
Cette initiative témoigne d’une volonté d’aller vers le mieux consommer pour les populations pauvres, pour lesquelles la plupart des produits bio sont trop chers. Ils ne sont achetés que par les populations riches des quartiers chics de Rio de Janeiro.
Le projet “Hortas Cariocas” a été lancé, en 2013, avec des premières plantations sur un terrain vague où erraient une majorité de toxicomanes et de narcotrafiquants. Maintenant, le paysage offre une vue sur des carottes, des choux, du manioc, des oignons et autres courgettes, poussant tranquillement en faisant le bonheur de la population.
Réduire le taux d’obésité
Le programme, mis en place par la mairie et porté par Julio Cesar Barros, a été reconnu comme l’un des meilleurs du monde par les signataires du Pacte de Milan sur la politique alimentaire urbaine, ratifié en 2015 par des maires de villes du monde entier, avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le programme permet aussi de créer de l’emploi à destination de la population du quartier et se veut éducatif, en proposant la mise en place de potagers bio dans les écoles. Le but est aussi de réduire le taux d’obésité au Brésil qui ne cesse d’augmenter.
Ce projet a permis de changer la façon de vivre des populations locales et instauré une véritable transition vers l’agriculture écologique à travers le mieux consommer et le mieux manger.