1997. La musique anglo-saxonne est alors dominée par un mouvement venu d’Angleterre : la Brit-Pop. Oasis, Blur et plein d’autres trustent la tête des charts, à l’aide de singles redoutablement efficaces mais pas vraiment novateurs car directement inspirés de la pop, anglaise toujours, des années 60. Des Beatles et des Kinks version 90.
Propulsé au début des années 90 dans la catégorie « meilleur espoir » par leur single "Creep", Radiohead à cette époque, a sorti deux albums, Pablo Honey et The bends. Si l’écoute du premier n’est pas une obligation, malgré la présence de leur hit "Creep", le second est lui beaucoup plus réussi et tente, déjà (c’était en 1994), de s’éloigner des codes de la Brit Pop alors naissante.
Leur troisième album, "OK Computer", va redistribuer les cartes. La géographie même. Radiohead, à partir de 1997, entre avec cet album dans le cercle des groupes que l’on regarde de loin, et toujours de derrière. Être innovant, intransigeant, mais fédérateur et populaire, c’est la grande réussite de cet "OK Computer". Un disque pour l’histoire. Une histoire que nous raconte Michel Delville dans son livre "Radiohead, OK Computer", paru aux éditions Discogonie.