Il n’y a pas d’âge pour faire du sport. Ce n’est pas Julien Hyardet qui dira le contraire. Ce Montpelliérain, ancien rugbyman professionnel, a créé l’application Web et mobile Rester Jeune. Celle-ci s’adresse aux plus de 50 ans et a pour but de les aider à améliorer leur activité physique. Le sportif s’est lancé à 30 ans dans l’entrepreneuriat et a créé sa société en mai 2020.
« Tout au long de ma carrière de rugby, j’ai vu mes proches, ma maman, mes grands-parents, notamment, qui allaient de moins en moins bien dans leur quotidien à cause des problèmes liés à l’âge, comme l’arthrose, entre autres. Et puis, une certaine forme de sédentarité s’est installée petit à petit, constate-t-il. Et j’ai vu qu’il n’y avait aucune vraie solution qui existait pour les aider dans le sport. J’ai décidé de créer un accompagnement total et inclusif en aidant d’abord ma maman et mes grands-parents », explique Julien Hyardet.
Un accompagnement holistique
Partant de cela, l’entrepreneur a conçu une plateforme qu’il a souhaité la plus complète et holistique. Il propose ainsi 300 séances d’activité physique différentes, un accompagnement personnalisé, des conseils en nutrition, en sommeil, en gestion du stress, couplés à des outils de développement personnel.
« Je suis convaincu que le corps et la tête sont intimement liés », précise le fondateur de Rester Jeune. Aussi, par son approche et son offre, celui-ci « n’aime pas parler d’activités physiques adaptées. Je lutte contre toute forme d’âgisme ou de stigmatisation. Et je pense que quand on parle d’activité physique adaptée, ce n’est jamais très sexy à l’oreille. Et je voulais vraiment créer une méthode, un coaching complètement différents ».
Des profils variés
Aujourd’hui, Rester Jeune compte plus de 5 000 membres actifs. Au total, 200 000 personnes suivent tous nos contenus gratuits. Deux abonnements sont disponibles : l’un trimestriel à 67 euros et un annuel à seulement 197 euros afin que le concept reste accessible.
Les utilisateurs de Rester Jeune ont diverses attentes. « Certains viennent parce qu’ils sont en proie à beaucoup de douleurs chroniques, liées à un mal de dos et/ou de l’arthrose. Une autre catégorie de personnes vient davantage pour perdre du poids. Puis, certains cherchent quelque chose pour rester ou retrouver la forme. Elles viennent donc chercher quelque chose qui n’est traumatisant pour le corps. »
Lutter contre les préjugés
Avant de lancer son entreprise, Julien Hyardet a dû faire face à quelques a priori, notamment sur les habitudes d’utilisation du digital par les seniors. « Aujourd’hui, il faut savoir que 80 % des plus 50 ans sont digitalisés. 88 % d’entre eux le seront en 2035. C’est dire à quel point, finalement, il y a des idées reçues. De nos jours, le digital est partout autour de nous. C’est un outil très puissant dont on peut et on doit se servir, pour apporter de vraies solutions. »
Ce point n’est pas la seule remarque à laquelle il a été confronté : « On m’a aussi dit : « Tu veux amener l’humain au cœur de ton projet via le digital. Mais aujourd’hui, le digital déshumanise nos relations ». Moi, j’ai toujours été contre cette idée. Je pense que c’est faux. Ce n’est pas le digital qui déshumanise ou non nos relations, mais plutôt la façon dont on s’en sert qui fait qu’on déshumanise ou non les relations. »