Des repas non livrés, des erreurs de commande ou encore des réclamations non résolues. 32 % des clients seraient insatisfaits des grandes plateformes de livraison, selon une étude de l’Institut national de la consommation publiée en 2021.
La société Frères Toque, créée à Angers en 2015 avant l’arrivée de Uber Eats et Deliveroo sur le marché français, veut changer l’image de la livraison de repas à domicile à vélo. « Nous proposons un modèle plus responsable et plus respectueux des restaurants et des livreurs à vélo », insiste Louis Prézelin, co-fondateur de l’entreprise.
Se distinguer des géants
Pas de révolution dans le modèle mais Frères Toque, créée par trois amis d’enfance, entend se distinguer à plusieurs niveaux. « Nos livreurs sont de vrais amoureux du vélo. Nous sommes particulièrement exigeants sur leur motivation. Tous suivent une formation avant de travailler avec nous. Les livreurs sont par ailleurs payés à l’heure, à la course et au nombre de kilomètres. Ils sont également davantage rémunérés le week-end ou en cas de pluie », explique Louis Prézelin.
L’entreprise sélectionne également les restaurants avec lesquels elle travaille. Pas de fast-food, mais des enseignes locales, de qualité et qui servent essentiellement des produits frais.
Se développer dans d’autres villes
Frères Toque, qui s’est lancée à Angers il y a sept ans, compte aujourd’hui plus de 40 % de part de marché dans cette ville du Maine-et-Loire. Forte de ce succès, l’entreprise s’est développée au Mans en 2020, à Tours l’an dernier et arrive désormais à Bordeaux.
« Une ville qui a plus de 2 400 restaurants. C’est un challenge pour nous », reconnaît Louis Prézelin. À l’occasion de son lancement, fin octobre, dans la capitale girondine, Frères Toque comptait une quinzaine de restaurants partenaires. Objectif : tripler ce nombre d’ici janvier 2023.
La passion pour le vélo
Le meilleur vélo pour être coursier ? Sans hésiter « le gravel, un vélo de route tout-terrain », répond Louis Prézelin, cycliste passionné depuis longtemps. Il a goûté au vélo en famille avec son père, et l’utilise aujourd’hui pour aller travailler et pour le loisir.
Il suit également de près les compétitions. « J’aime le sport en général, mais le vélo prend une part plus importante c’est sûr », reconnaît Louis Prézelin.