Ils sont afghans, congolais, guinéens, camerounais ou encore syriens et ont parcouru 1000 kilomètres entre Paris et le col du Tourmalet, dans les Pyrénées. L’association parisienne d’insertion par l’activité économique Reborn a organisé, en août dernier, la deuxième édition du Reborn Trip. Il s’agit de la traversée de la France en vélo de course avec des réfugiés, une aventure sportive et humaine.
« Les débuts sont difficiles. Nous parcourons 90 kilomètres à vélo à l’occasion de la première étape entre Paris et Chartres. Et on se demande toujours si on va y arriver. Mais cette première épreuve nous renforce. Cela créé des liens d’entraide et de fraternité entre cyclistes », témoigne Pierre, jeune bénévole belge de 24 ans. « C’est difficile. Ce n’est pas une compétition mais c’est toujours une course contre la montre », ajoute Patrick Brissonneau, fondateur de l’association Reborn en 2019.
Voyager en France avec des réfugiés
Et si Patrick Brissonneau a choisi le vélo, c’est parce que l’idée de rouler en peloton lui plaît. « Quand on pédale, chacun laisse de côté ses problèmes, et les miens ne sont rien par rapport aux leurs », confie-t-il. « Ces jeunes réfugiés ont une capacité de résilience incroyable. Si on s’occupe d’eux, ils peuvent être une chance pour notre pays. J’en suis absolument convaincu », martèle également Patrick Brissonneau dans un discours passionné.
Pour lui, le Reborn Trip n’en est qu’à ses débuts. Il invite d’ailleurs les volontaires à rejoindre l’association pendant l’année ou sur les routes pendant le Reborn Trip. « Cela peut être une autre façon de prendre des vacances, de voyager sans prendre l’avion. Parce que voyager c’est rencontrer des gens, et là on va en Syrie, au Congo, au Tchad, en Guinée en restant en France. C’est fantastique ! »