C’est au début du mois de juin que les 131 lycéens franciliens avaient rendez-vous à Paris pour conclure cette aventure avec leurs professeurs et auteurs qui les ont accompagnés. Proposée depuis 2016 par le fonds de dotation Auteurs Solidaires, l’opération Raconte-moi ta vie ! a démarré dans la région des Hauts-de-France, suivi de l’Auvergne Rhône-Alpes et, cette année, de l’Île-de-France.
« Nous, on veut bien parler au micro ! C’est quelle radio ? On est en direct ? » s’amusent certaines tout en enregistrant des vidéos pour leurs réseaux sociaux. L’ambiance est sympathique à la remise du livre qui contient tous leurs écrits. Durant un an et 20 heures de travail, les élèves de différents établissements ont eu l’opportunité d’écrire une fiction inspirée de leurs expériences personnelles. Dans un deuxième temps, il a fallu l’adapter en podcast, court-métrage ou chanson. « L’idée est de réfléchir à soi, de le partager et par le biais de la fiction, se réconcilier avec son histoire », explique Nathalie Germain, coordinatrice d’Auteurs Solidaires.
Parmi les thématiques abordées : l’amour, le voyage mais aussi des textes plus durs comme l’injustice, la résilience ou le harcèlement. « Ce sont des jeunes pour qui la vie est un combat. Malgré tout, ils sont pleins d’énergie, de positivité et de créativité », explique Véronique Essaka De Kerpel, l’une des autrices qui accompagnait une classe de l’établissement Georges Brassens à Évry-Courcouronnes, dans l’Essonne.
Les aventures désastreuses de Zara
L’un des textes proposé par les élèves de l’établissement Jacques Vaucansson aux Mureaux (Yvelines) raconte l’histoire vraie de Zara. À 13 ans, elle parcourt six pays pour relier la Côte d’Ivoire à la France et rejoindre ses parents. Un voyage d’un an qu’elle raconte alors à ses camarades. « On cherchait une histoire et une fille de notre classe nous a raconté la sienne. On en a fait un livre et un podcast », explique l’une des lycéennes. « On voulait rendre hommage à cette personne, ce qui nous a soudés, tout le monde avait envie de bien faire, de faire au mieux », poursuit Isabelle Gely, co-autrice de l’histoire.
Si pour beaucoup cette opération a été l’occasion d’écrire leur première histoire, d’autres savaient déjà que l’art permettait de transmettre.
Quels établissements sont concernés ?
La région, les académies et les opérateurs locaux repèrent les établissements participants. « On essaie d’aller dans des endroits où il n’y a pas trop de projets éducatifs ou ceux dans lesquels, au contraire, il y en a beaucoup car il y a des besoins », précise Nathalie Germain.
L’année prochaine, Raconte-moi ta vie ! sera également développé en Nouvelle-Aquitaine en plus des Hauts-de-France, de l’Auvergne Rhône-Alpes et de l’Ile-de-France.
