Christine Zalejski, docteure en biologie spécialisée en diversifications et éducation alimentaire infantile, partage avec nous son expérience et ses connaissances. Elle est l’autrice de « L’éducation alimentaire positive », paru chez Thierry Souccar éditions.
Le concept central de l’éducation alimentaire positive réside dans l’accompagnement du tout-petit à travers chaque étape de son développement. Cela va au-delà de simplement éveiller ses papilles au goût des aliments. “Éduquer son enfant aux aliments commence bien avant la diversification alimentaire. Le tout-petit doit apprendre à connaître les aliments qui composent son univers, à les toucher, sentir et même à comprendre leur origine”, explique Christine Zalejski. “C’est un apprentissage continu qui s’inscrit dans son développement global.”
Créer un écosystème positif
“Il est important de comprendre que le contexte du repas influence l’appétit et le plaisir de l’enfant. Un cadre calme et propice à l’échange favorise une prise alimentaire plus sereine”, souligne la spécialiste. L’écosystème de la prise alimentaire englobe bien plus que la simple ingurgitation de nourriture. Le contexte, le lieu et le moment du repas sont cruciaux pour créer une expérience positive.
L’éducation alimentaire commence bien avant que l’enfant débute la diversification alimentaire. Christine Zalejski explique que, dès la grossesse, le fœtus est sensible aux saveurs, pouvant distinguer les nuances entre le sucré, le salé, l’acide, l’amer, et même l’umami. Des expériences montrent que les bébés in utero réagissent aux saveurs consommées par leur mère. “Le fœtus peut ressentir les saveurs vers le quatrième ou cinquième mois. Et cette sensibilisation précoce a un impact sur les préférences alimentaires ultérieures”, précise la Docteure.
La catégorisation des aliments pour mieux les apprécier
Les enfants ont un besoin naturel de classer les objets. Cela s’applique également aux aliments. “Les enfants qui comprennent la catégorisation des aliments sont moins enclins au rejet. Plus ils connaissent, plus ils apprécient. Il ne s’agit pas de tromper l’enfant, mais de lui montrer les aliments de manière claire et visuelle”, explique Christine Zalejski.
Christine Zalejski encourage l’implication des tout-petits dans la préparation des repas. Même avant l’introduction des solides, les parents peuvent ainsi stimuler l’odorat des bébés en les exposant à diverses senteurs. “Cuisiner ensemble, même à un très jeune âge, a des bénéfices inattendus. Les enfants peuvent participer simplement en transvasant des morceaux de fruits ou légumes, créant ainsi une connexion positive avec la nourriture”, ajoute-t-elle.
L’invitée.
Christine Zalejski est docteure en biologie spécialisée en diversifications et éducation alimentaire infantile. Fondatrice du site et de l’organisme de formation Cubes et Petits pois, elle accompagne avec pédagogie et simplicité depuis 2010 les parents et les professionnels de la santé et de la petite enfance à apprendre à bien nourrir bébé. Son approche repose à la fois sur la connaissance des besoins de l’enfant, la mise en place d’une éducation alimentaire dès le plus jeune âge et le lien que l’enfant tisse avec son alimentation et son accompagnant au moment du repas. Elle est l’autrice de « L’éducation alimentaire positive », paru chez Thierry Souccar éditions.
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