Selon l’INSEP, les femmes ne représentent que 35% des participants aux études dans le domaine des sciences du sport. Ce manque de connaissance de la physiologie féminine est un véritable frein pour les athlètes féminines, qui préfèrent oublier d’écouter leur corps. « Témoigner d’une douleur liée aux règles, lors d’un entrainement de sport de haut niveau peut donner l’image d’une faiblesse », explique Juliana Antero, chercheuse épidémiologiste à l’INSEP.
Il faut dire que les femmes ont dû se battre pour intégrer le sport de haut niveau et font encore face à de nombreuses inégalités. Parler de leurs règles, de leur cycle menstruel ou des symptômes liés à leur contraception reste donc malheureusement encore tabou.
Alors, depuis 5 ans, Juliana Antero recueille des informations. Il s’agit pour elle de comprendre l’influence des fluctuations hormonales sur le bien-être, la performance et l’entrainement des athlètes de haut niveau. Une centaine de sportives se sont prêtées à l’exercice. Si le cycle était divisé en quatre phases, l’étude permettrait à chaque sportive d’adapter son entrainement en conséquence. « On voit que 80% des femmes connaissent au moins les impacts négatifs de leur cycle menstruel. Mais l’impact positif, seulement une moitié en avait conscience », explique la spécialiste.
Mieux connaitre son corps permettrait ainsi de tirer profit des heures d’entrainement les plus efficaces et d’adapter son cycle en fonction des compétitions.
