Producteur de céréales depuis 1997, d’abord en conventionnel, Philippe Guedon s’est converti à l’agriculture biologique en 2015. Un choix qu’il a fait, dans un premier temps, pour des raisons économiques.
« Tout est parti d’un grand ras-le-bol d’avoir des découverts à la coopérative, à la banque, de moissonner et de repartir sur des mortes saisons, des engrais. J’ai dit stop. Je ne voulais plus de ce système-là », confie Philippe Guedon qui a, dans le même temps, lancé une nouvelle activité de transformation. Il fabrique désormais de la farine et des pâtes dans une unité de 180 m².
Un nouveau métier
En passant en bio, il reconnaît avoir baissé en rendement. « Je suis passé de 6 à 7 tonnes l’hectare à 1 tonne, 1,5 tonne pour le blé, par exemple. Donc s’il n’y a pas de valorisation sur la transformation, on est cuit, explique-t-il. C’est un nouveau métier », reconnaît Philippe Guedon qui, quelques années plus tard, a la satisfaction d’avoir créé quelque chose. « Alors qu’en conventionnel, j’étais tout seul sur la ferme, aujourd’hui, on est 4. Par ailleurs, une fois qu’on est passé en bio, on n’a surtout pas envie de retourner dans le conventionnel. »
À La Ferme Bio de Ferrieres, il cultive des blés anciens, du blé dur, du blé tendre, du petit épeautre, du pois chiche, du pois vert, du sarrasin, de l’avoine, « des cultures que l’on ne fait pas forcément en conventionnel qui a un schéma avec du blé, des tournesols et du colza ».