Bene Bono, c’est l’histoire d’une entreprise qui a été créée en avril 2020 pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Alors qu’en moyenne 5 % à 10 % de la production d’un agriculteur est refusée par la distribution traditionnelle pour des raisons esthétiques ou logistiques, Bene Bono récupère ces produits en amont pour les commercialiser sous forme de paniers. Les fruits et légumes sont ici 100 % bio, les produits d’épicerie bio à 80 %.
Le bio, un garde-fou
« Notre mission de base est de sauver des bons produits, donc le bio est un garde-fou. La mission de Bene Bono est aussi de travailler sur des valeurs comme le bien manger. Avoir des fruits et légumes bio permet donc de s’assurer de cela en grande partie », assure Lory Cairo, responsable des sites Bene Bono de Bordeaux et Toulouse.
Côté agriculteurs, l’entreprise est constituée d’un réseau de plus de 300 agriculteurs et coopératives en France. La jeune pousse leur demande de répondre au cahier des charges du label Agriculture biologique et favorise le circuit court. Côté fabricants et industriels, Bene Bono rappelle qu’en 2022, 5 % des produits d’épicerie (pâtes, riz, œufs, confitures…) ont été détruits avant d’arriver dans les supermarchés, soit deux tonnes de produits. Côté consommateurs, « les paniers sont vendus 40 % moins cher », précise Lory Cairo. Ils sont livrés à domicile ou dans un commerce partenaire à proximité.
Le pilier de l’insertion
L’autre pilier de Bene Bono est l’insertion. « Nous essayons d’aller vers plus de justice sociale. Les prestataires avec lesquels nous travaillons sont dans cette veine-là. À Bordeaux, nous travaillons avec un établissement et service d’aide par le travail (Esat) pour la confection des paniers. À Toulouse et dans d’autres villes, nous travaillons avec des entreprises d’insertion », témoigne Lory Cairo.
Après un lancement à Paris, Bene Bono est désormais présent dans plusieurs métropoles de France. À Bordeaux, la vente de paniers a débuté au printemps 2023. L’entreprise compte 20 000 clients hebdomadaires.