Pour sauver son exploitation, il faut parfois prendre des virages serrés. Dans les Pyrénées-Orientales, Thomas et Nadège Cambassédès sont témoins du changement climatique. Ces dernières années, la récolte de miel a été difficile. « On est apiculteurs depuis 2012. On a eu jusqu’à 500 ruches. Suite à la sècheresse, on a souhaité réorienter notre ferme », explique Thomas. Il rêve alors d’une ferme autonome et ouverte aux visiteurs, dans laquelle la famille cultiverait, cueillerait et cuisinerait ses productions. Une façon de repenser le rapport à la consommation, mais aussi au métier.
Finie la monoculture, finis les pesticides, fini le pétrole, vive la permaculture et le vivant ! « L’idée existe déjà. On ne fait que la reprendre et la mettre à notre sauce », poursuit l’apiculteur. Du Bon Miel se réinvente donc et par à la conquête de son indépendance.
Mais ce n’est pas tout. Si on change de direction, autant aller au bout des choses. La famille Cambassédès voit grand et loin. La ferme sera historique et se calera sur le modèle des fermes de 1870-1880. Comme au Far West américain ! Le dernier projet en date : un food truck en toile. Ensuite, il faudra créer le saloon. Pour financer la rénovation de la ferme, une cagnotte participative a été ouverte.