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Prévention du stress : et si la réponse se trouvait dans le safran ?

En Gironde, Activ’Inside encapsule les principes actifs naturels des plantes. Les laboratoires de compléments alimentaires y ajouteront vitamines et minéraux pour décupler leurs effets.
Gestion du stress : et si la réponse était dans les plantes ?
© vaivirga / Adobe Stock
Journaliste

Révéler le meilleur des plantes pour nous aider dans notre quotidien, c’est le leitmotiv d’Activ’Inside, société basée à Beychac-et-Caillau en Gironde, qui fournit les principes actifs que l’on va retrouver dans nos compléments alimentaires. 

Au cœur de son travail : le safran, connu pour agir sur les problèmes de stress, d’humeur, de sommeil, eux-mêmes liés à une angoisse préalable. Parmi les autres matières naturelles sur lesquelles l’entreprise bûche : le raisin, et plus précisément le marc de raisin, qui protège contre la perte de mémoire, ou pour la booster dans des cas très précis, activer la vivacité, l’attention, la concentration, en situation d’examen, par exemple, pour les étudiants.

Des matières premières alimentaires végétales auxquelles peuvent s’ajouter la cranberry, utilisée dans le cadre de la prévention des infections urinaires, ou encore la mélisse, pour laquelle il y avait une tradition très implantée en France, une plante utilisée dans le traitement des problèmes liés au sommeil, par ses aspects sédatifs, qui se consommait principalement en tisane. 

Des effets similaires aux médicaments

“On refait ces procédés ancestraux à l’échelle industrielle”, explique Benoit Lemaire, dirigeant d’Activ’Inside.  “Des études universitaires ont montré que le safran avait un effet très similaire à la fluoxétine, principe actif contenu dans la plupart des médicaments contre le stress. C’est très intéressant, car très rare de pouvoir mesurer l’effet de molécules naturelles par rapport à des molécules de synthèse, issues de l’industrie pharmaceutique, pour lesquelles on sait très bien qu’elles fonctionnent. Nous, nous sommes dans la prévention, dans le bien-être, nous ne sommes pas là pour guérir. Mais on utilise les outils de la pharmacie, que sont les études cliniques, par exemple, pour comprendre quelle est la bonne dose et comment les utiliser au quotidien.”

“C’est très intéressant, car très rare de pouvoir mesurer l’effet de molécules naturelles par rapport à des molécules de synthèse”

Leurs partenaires, les laboratoires de compléments alimentaires, vont ensuite formuler ces matières végétales avec des vitamines, des minéraux, qui vont encore améliorer leurs effets. 

Dans le cas particulier du stress, des médicaments existent, mais plutôt en ce qui concerne des problématiques d’anxiété, de dépression. “On n’a pas envie d’aller chez le médecin ou encore moins de prendre un médicament pour traiter quelque chose de plus léger. On était dans une zone grise. À présent, il y a une solution.” Et le grand intérêt, c’est qu’il n’y a aucun effet secondaire.

200 000 fleurs pour un kilo de safran 

Le safran est connu depuis plus de 3000 ans. Cléopâtre l’utilisait. Son usage est décrit dans des textes sacrés ou dans des pharmacopées et usages traditionnels, en Inde, en Iran, qui représente d’ailleurs 90% de la production de safran dans le monde. Il faut environ 200 000 fleurs pour faire un kilo de safran, que l’on va ensuite pouvoir utiliser pour en sortir le concentré actif.

“On a beaucoup travaillé sur le stress et le sommeil, mais je pense qu’on va creuser les problèmes de pré-menstruation, pour lesquels le safran a déjà été utilisé à travers l’histoire”

En Iran, c’est dans les montagnes désertiques que ces fleurs poussent, sur des surfaces immenses. Par ailleurs, aucun outil mécanisé n’existe pour récolter les stigmates rouges très recherchés. Tout doit se faire à la main. On les prélève très délicatement. Il n’y en a que trois par fleur, et seulement deux fleurs par bulbe. Il ne s’agit pas de les casser ou les couper. Il faut aller les chercher jusqu’au fond de la corolle. Une opération qui prend du temps et doit être opérée par des personnels qualifiés. Un procédé donc très difficile à exporter, à tous les niveaux. 

Encore des choses à découvrir

“Mais ce n’est que le début”, prophétise Benoît Lemaire. “Je pense que le safran n’a pas encore livré tous ses secrets. On a beaucoup travaillé sur le stress et le sommeil, mais je pense qu’on va creuser les problèmes de pré-menstruation, pour lesquels le safran a déjà été utilisé à travers l’histoire. Ce sont des études un peu plus compliquées à réaliser, donc ça prend du temps, mais ça devrait bientôt émerger.” 

N’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre pharmacien pour savoir vers quel complément alimentaire vous tourner.

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