Il faut bien se rendre compte qu’il n’y a aucun travaux réalisés sur le sujet en France et presque aucune littérature médicale. Pour vous forger une opinion, il vous faudra sans doute effectuer un travail de fourmi et obtenir l’équivalent d’un bac + 12 en tête plate. Pourtant le 28 juin 2017, la Haute Autorité de Santé (HAS) a reconnu qu’une plagiocéphalie peut conduire à des complications mécaniques et cognitives.
S’ils recommandent de faire dormir les bébés sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson, ils souhaitent aussi mettre en place des mesures préventives contre les risques des déformations crâniennes. La plagiocéphalie ou la brachycéphalie peuvent avoir des causes diverses: torticolis congénital, accouchement difficile, positionnement… Dans tous les cas, le mieux est d’aller consulter un kinésithérapeute ou un ostéopathe le plus tôt possible après la naissance.
Ce qu’il faut, c’est demander à la personne qui examine votre enfant un crâniomètre. La norme du ratio céphalique (ou de l’indice) est comprise entre 76 % à 84%. Avec cet instrument, sorte de compas métallique, il va mesurer la largeur du crâne et sa profondeur pour calculer l’indice céphalique. Entre 85 % et 95 % on parle de brachycéphalie légère, de 95% à 100% de modérée et au-dessus de 100% de sévère.
Pour les plagiocéphalies, ce sont des asymétries de la voûte crânienne. A l’aide du même outil, on mesure le degré d’asymétrie. Comme personne n’est parfaitement symétrique, la norme est comprise entre 0 et 2 mm. Les mesures vont de 1 à 6 mm pour une plagiocéphalie légère, de 6 à 12 pour une modérée et au-dessus de 12 mm pour une sévère.