Une vingtaine de capteurs ont été récemment posés sur des arbres. Des chercheurs analysent la forêt urbaine de Floirac, près de Bordeaux, sur le site de l’ancien observatoire. Objectif : comprendre la réponse de cette forêt au changement climatique mais aussi l’effet retour de cette forêt. Va-t-elle permettre de rafraîchir la ville ? Si oui, quelle est la surface de forêt nécessaire pour avoir un effet rafraîchissant sur la ville ?
Ce site de recherche est ouvert aux étudiants, aux scolaires et a vocation à être ouvert au grand public. La création d’un « canopy walk », un chemin suspendu, est également en préparation.
Un projet en trois volets
Ce projet, porté par l’université de Bordeaux, comprend aussi un autre volet sur la résistance à la sécheresse. Des pins maritimes, identifiés comme étant plus résistants, ont ainsi été plantés sur le plateau landais. Un toit y sera installé pour simuler une sécheresse.
Un troisième volet utilisera les résultats obtenus sur la forêt pour les implémenter dans des systèmes de grande culture. « C’est ce que l’on appelle de la transition agro-écologique, avec des solutions fondées sur la forêt. Nous allons utiliser le cycle du carbone, de l’eau, de l’azote pour essayer de s’affranchir des intrants, pesticides dans les grandes cultures », explique Sylvain Delzon, directeur de recherche à l’Inrae au sein du laboratoire Biodiversité, gènes et communautés.
Le projet de recherche est prévu pour durer huit ans. Une vingtaine de personnes travaillent dessus.