À la fin des années 90, la France comptait quelque 300 000 cabines téléphoniques réparties dans tout le pays. Aujourd’hui, il ne reste que 26 cabines téléphoniques fonctionnelles sur le territoire.
L’arrivée du téléphone portable au début des années 2000 a sonné la fin de ces cabines téléphoniques qui ont été peu à peu démantelées un peu partout. Pourtant, depuis quelques semaines, il existe un endroit en France où ces cabines téléphoniques sont remises au goût du jour.
À Grenoble, une association, l’Observatoire International pour la Réinstallation des Cabines Téléphoniques – l’OIRCT – vient d’en réinstaller deux dans la ville. Une première mondiale !
L’histoire commence début 2021, avec un article paru dans un journal local, “Le Postillon”. L’article évoque la remise en service des cabines téléphoniques. Une idée qui séduit un petit groupe de Grenoblois. L’OIRCT est ainsi créé le 30 avril 2021. L’objectif n’est pas nostalgique explique Vincent Peyret, l’un des fondateurs de l’organisation, mais bien de lutter contre la numérisation de la société.
Une vingtaine de téléphones
Deux cabines ont déjà été réinstallées sur le territoire de Grenoble et l’engouement est là. L’association a déjà eu des pics de plus de 70 appels après l’installation de la première cabine dans un parc de la ville, le parc Marliave.
À terme, le collectif a prévu de réinstaller une vingtaine de téléphones fixes publics dans la ville. Une idée qui fait boule de neige partout en France et dans le monde. Depuis le retour de ces téléphones fixes, d’autres communes de l’Hexagone réfléchissent à en réintroduire sur leur territoire. Vincent Peyret confie avoir reçu des messages venant de Paris, du Jura, de Villeurbanne ou encore des Vosges.