La petite reine version hydrogène. C’est ce que propose Pragma Industries avec ses vélos Alpha. L’entreprise, basée à Biarritz, est la seule au monde à fabriquer un tel produit. La première version est sortie en 2015, une nouvelle est prévue pour 2023.
« On n’est pas fabricant de vélo, mais on est spécialisé dans la production d’une technologie que sont les piles à combustible, qu’on appelle aussi piles à hydrogène, explique Pierre Forté, le fondateur. La pile va permettre de convertir le gaz hydrogène en électricité. On va alors la rendre utile dans une application donnée et, dans notre cas, c’est le vélo. »
Une énergie décarbonée
Ce vélo électrique à hydrogène de 30 kg fonctionne avec « un vecteur énergétique décarboné qui n’émet pas de dioxyde de carbone. L’hydrogène est un élément pertinent dans la logique de la transition énergétique. C’est pourquoi nous avons choisi de l’appliquer sur la mobilité légère », déclare le créateur de Pragma Industries. Parmi les avantages qu’il avance, le fait que « mille fois moins de matériaux ont été utilisés comparé à la batterie d’un vélo électrique classique. La longévité de la pile est de 15 ans. Et au niveau de sa recyclabilité, on est capable de récupérer 98% des matériaux. »
En ce qui concerne la fabrication, elle est française tout comme l’origine de certains matériaux : l’électronique dans le Sud-Ouest, le réservoir à hydrogène vient de Valence dans la Drôme, le vélo est assemblé près de Toulouse. En revanche Pierre Forté regrette que certains composant du vélo viennent de Chine, comme le cadre du vélo.
Tout public
Aussi bien les professionnels, les communes, les collectivités peuvent se procurer les vélos. Les particuliers peuvent l’acheter au prix de 5 000 euros environ, ou opter pour une location longue durée à partir de 79 euros par mois, ce qui inclut le vélo, son entretien et une consommation d’hydrogène illimité. « Ça ne peut être que dans les zones où on va déployer les bornes. L’année prochaine, on vise Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier et le sud de Paris », précise le dirigent de Pragma Industries.
Mais Pierre Forté ambitionne de développer l’usage de sa technologie : « On veut la proposer à d’autres véhicules. On a commencé à travailler sur un scooter à un hydrogène avec un partenaire. Le but est que, d’ici à deux ans, on ait un panel de véhicules, vélos, triporteurs, voiturettes sans permis. »
