Comment se fait-il que certains bâtiments qui ont été construits, il y a une cinquantaine d’années, sont démolis parce qu’ils menacent de s’effondrer, alors que d’autres qui ont plusieurs siècles sont toujours debout ?
Les scientifiques américains d’Harvard et du MIT, l’institut de technologie du Massachusetts, se sont penchés sur la question et ont fait une découverte. Grâce à des techniques d’imagerie à très haute définition, ils se sont intéressés au Panthéon de Rome. L’édifice, construit au IIe siècle, possède le plus grand dôme du monde réalisé en béton non armé, de 40 mètres de diamètre, et est toujours intact.
Quel est son secret du Panthéon de Rome
L’extraordinaire résistance du béton romain viendrait de la pouzzolane, une roche volcanique de la baie de Naples utilisée alors dans la construction des édifices. Mais à y regarder de plus près, les scientifiques se sont aperçus qu’il y avait également des fragments de chaux. Pas de chaux hydraulique, comme on l’a longtemps pensé, mais de la chaux vive, qui, intégrée dans le mélange de construction, a pour propriété de chauffer, ce qui permet une prise du béton plus rapide.
Une autre réaction chimique de tous ces ingrédients combinés a été observée. Lorsque, avec le temps, des fissures sont apparues dans le béton, le seul contact avec de l’eau fait régir cette composition et finit par combler toute seule la fissure avant qu’elle ne se propage.
Suite à cette découverte révolutionnaire, les chercheurs ont voulu vérifier leur théorie. Ils ont donc fabriqué un bloc de béton à partir de pierre volcanique et de chaux vive, ils l’ont fissuré, puis fait couler de l’eau. Deux semaines plus tard, les fissures s’étaient rebouchées toutes seules. Le secret est donc percé.
Pour que cette découverte ne reste pas au fond d’un tiroir, les chercheurs travaillent désormais à la commercialisation d’une nouvelle formule, dont l’origine a juste 2000 ans.
