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Pourquoi l’agroécologie est une solution pour demain ?

Diffuser les savoirs en agroécologie et accompagner les agriculteurs dans cette transition. Tels sont les objectifs fixés par l’association agroécologique de Carbouey qui développe une ferme lab en Gironde. Elle comprend notamment un espace agricole test à destination des agriculteurs pour leur permettre d’apprendre avant de s’installer.
© Association agroécologique de Carbouey.
Journaliste

Créée en 2020 par seize membres fondateurs en Gironde, l’association agroécologique de Carbouey a pour objectif de diffuser les savoirs en agroécologie et d’accompagner les agriculteurs dans cette transition. Elle a ainsi mis en place des formations et développe un tiers-lieu à destination des professionnels, cible numéro 1, mais aussi du grand public. Une unité de transformation pilotée par des agriculteurs s’est installée sur le site de la ferme lab de Carbouey. Un espace test d’activité agricole est également mis à la disposition d’agriculteurs pour apprendre et se perfectionner avant de s’installer. L’idée : tester son activité, sa phase de production et sa commercialisation. 

La base, c’est le vivant

Mais qu’est-ce que l’agroécologie ? « La base, c’est le vivant, réinvestir tout le vivant sur nos parcelles et exploitations », explique Marie-Pierre Lacoste-Duchesne, vigneronne à Barsac et membre-fondatrice de l’association. 

Quel rapport avec l’agriculture biologique ? « La bio et la biodynamie sont des obligations de moyens. Ce n’est pas du tout incompatible avec l’agroécologie, au contraire. Mais nous ne souhaitons pas que l’agroécologie fasse l’objet d’une certification, pour éviter qu’elle ne soit figée dans son approche. Il n’y a pas de pensée unique autour de l’agroécologie. Chaque ferme doit bâtir son système », explique Xavier Plantie, président de l’association. 

Existe-t-il un regain d’intérêt pour l’agroécologie ? « De toute façon, il n’y a pas le choix. Les dégâts faits par l’eau sont en partie dus à une pluviométrie excessive et au fait que les sols sont de moins en moins capables de stocker l’eau parce qu’ils sont tassés, matraqués. Il n’y a plus de vie microbienne à l’intérieur des sols, ils ne jouent plus leur rôle d’éponge. » 

Dans ce contexte, quelle pointe positive ? « Beaucoup d’agriculteurs se posent des questions. Aujourd’hui, ils n’ont pas les moyens financiers de changer leurs pratiques, mais ils essayent, expérimentent. Donc petit à petit, le monde agricole est en train de sortir de la pensée unique et de se réapproprier la vie », conclut Xavier Plantie.

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