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Pour financer un projet, ces start-up green font confiance aux citoyens

Le “crowdvesting” consiste à ouvrir le capital d'une entreprise au grand public. Cette pratique séduit de plus en plus de start-up, notamment tournées vers la transition écologique. C'est le cas d'Helios et de Louis.
© Louis
Journaliste

Le marché des start-up est tendu. Il est de plus en plus chronophage et difficile pour ces jeunes structures de trouver des investisseurs. En effet, les fonds d’investissement sont de plus en plus exigeants et, situation économique oblige, demandent souvent beaucoup d’engagement pour un résultat incertain. Par ailleurs, la moitié des start-up meurent avant même d’atteindre leur cinquième année.  

C’est pourquoi certaines entreprises font le choix d’ouvrir leur capital au grand public. Il ne s’agit pas là de crowdfunding où les citoyens sont appelés à financer un projet, mais de crowdvesting. Le citoyen devient alors actionnaire de l’entreprise de son choix. 

Helios : 2 millions d’euros levés 

“C’était pour nous la suite logique de l’histoire. Nous avons impliqué, dès le début, nos clients dans l’aventure. En leur demandant, par exemple, quel projet leur tenait le plus à cœur. Il était naturel de faire appel à eux en tant qu’investisseurs aussi, explique Grégoire Thomé, directeur financier de la néo-banque verte Helios. À ce stade, les particuliers sont particulièrement touchés par la crise environnementale. Il y a aussi la capacité de reprendre le pouvoir sur son argent.” 

Même son de cloche du côté de Louis. La start-up basée à Toulouse est devenue leader en Europe du mobilier de bureau écoresponsable. “Nous fonctionnons en B to B. Notre mobilier est vendu aux entreprises. Pour permettre aux particuliers de participer à notre projet, l’ouverture du capital nous a paru évidente”, explique le CEO de l’entreprise, Thomas Devineaux.  

Les deux entreprises sont pour ce faire passées par la plateforme Tudigo. “Les investisseurs particuliers ont ensuite accès à de nombreuses informations concernant la santé de l’entreprise”, explique Thomas. “Il n’y a pas encore de dividendes chez Helios, on ne peut pas garantir un retour sur investissement. Mais c’est une façon de s’impliquer en investissant dans une entreprise qui fait bouger les choses”, nuance Grégoire.  

Ce procédé a été un véritable succès pour la banque éthique qui a réussi à lever 2 millions d’euros. “Le plus intéressant, c’est que nous avons eu des investisseurs qui ne sont même pas clients de la banque. Simplement des citoyens heureux d’investir dans notre projet”, ajoute le chief of staff de la fondatrice d’Helios Maëva Courtois. 

Chez Louis, la campagne est toujours en cours. L’entreprise insiste sur l’impact du mobilier. “Chaque jour, on jette 15 000 bureaux dans le monde. 93% sont brûlés ou enfouis”, explique le CEO de l’entreprise d’ameublement. La start-up, qui propose un ticket d’entrée à 1000 euros, espère lever entre 300 000 et 500 000 euros.  

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