« Plusieurs études le montrent. Dans les villes vertes, il y a 25 % de dépressions en moins. Une étude canadienne met également en évidence un taux de criminalité en baisse de 4 % dans les villes vertes. Cela paraît dingue, mais la nature en ville apaise les habitants », déclare Isabelle Andorin, géographe urbaniste chez Alto Step, un bureau d’études en environnement, voirie et réseau durable, présent à Bordeaux, Paris et Lyon.
Son travail ? Permettre la réalisation de projets à haute performance environnementale.
Parmi ceux-ci, elle cite en particulier le Jardin Argenté de Paris-Saclay, un projet engagé dans la gestion des eaux pluviales et le développement de la biodiversité. « Il s’agit d’un jardin qui s’inonde, gère les problèmes d’inondation et sert de jardin d’agrément », précise Isabelle Andorin qui défend le concept de ville éponge : « Le principe consiste à débitumer au maximum la ville, permettre à l’eau d’atteindre la nappe phréatique et éviter le tout tuyau. Il s’agit de gérer l’eau de manière low tech avec le moins de matière possible pour aller vers une transition environnementale des villes la moins chère et la plus vertueuse possible. Il faut que les habitants comprennent que la nature est un atout. Nous n’allons pas régler les problèmes de surchauffe urbains avec des solutions uniquement techniques. »
Actuellement, Alto Step accompagne également la mairie de Bordeaux qui souhaite réaménager les 142 cours des écoles et crèches. Objectif : les adapter au changement climatique, développer la biodiversité et créer des espaces apaisés et partagés, non genrés.