« L’agriculture bio est l’avenir. Il n’y a pas d’autre solution face aux enjeux climatiques et de concentration des polluants dans les nappes phréatiques. Il y a un enjeu de survie de l’humanité qui passera par l’agriculture biologique. » François Hoog, 56 ans, est un militant, préoccupé par l’écologie depuis qu’il est étudiant. « Je m’inquiétais de l’évolution du modèle agricole, de l’état de la paysannerie française face à l’agriculture intensive. »
C’est au côté de son ex-compagne, ingénieure agronome qui se tourne vers les fermes bio en circuit court, qu’il s’y intéresse de plus près. « J’ai été le commercial de son petit commerce. Par la suite, j’ai toujours eu envie de militer pour l’agriculture paysanne et biologique. J’avais une admiration pour les néo qui s’installaient et avaient une réflexion globale écologique et sociale, car tout est lié. »
Le photo-texte-dynamique
François Hoog a vécu dans la Drôme, département pionnier en matière d’agriculture biologique. Mais c’est en Charente, après avoir exercé une activité de production de vidéos, qu’il y a créé sa maison d’édition Terre Alter, axée sur les questions paysannes et écologiques. Sa marque de fabrique : le photo-texte dynamique pour expliquer le fonctionnement des exploitations bio au travers des collections Ces fermes bios des Charentes et Ces fermes bios qui nous nourrissent.
S’il a choisi ce format, c’est « tout simplement parce que, c’est plus pédagogique. Il faut que les gens qui ont peu de moyens puissent manger sainement. Et pour ça, il faut qu’ils soient mieux informés. C’est un procédé qui permet de communiquer de façon plus visuelle ».
Ce qu’il donne à voir
« Je ne suis pas ingénieur agronome, je ne suis pas un spécialiste, je considère que le spécialiste c’est l’agriculteur bio qui raconte sa manière de cultiver. D’autant plus qu’il n’y a pas une ferme comme une autre », explique François Hoog.
Ce qu’il souhaite donner à voir, c’est aussi la réalité humaine de ces métiers. Il présente des parcours d’ailleurs très diversifiés. Et de citer en particulier un ancien entrepreneur du bâtiment en Hollande qui s’est installé en tant qu’agriculteur en Charente. « Il fait de la polyculture, de l’élevage et il est arrivé à avoir un modèle autonome. C’est remarquable ! »