Connaissez-vous Camille Urso ? Cette femme oubliée de l’Histoire l’a pourtant écrite. Sa vie a été faite de combats que raconte Bénédicte Flye Sainte Marie dans son livre « Je suis née au son du violon », publié aux éditions Infimes.
Née en 1840 à Nantes et morte en 1902, Camille Urso découvre le violon à 7 ans. Elle assiste à cette époque à une messe et a comme une révélation. Il sera son instrument et elle le sien. Cette décision a été mal accueillie par son entourage car à cette époque le violon est réservé aux hommes. À force de talent et de persévérance, elle réussira à intégrer le Conservatoire de Paris à 9 ans, en sortira à 12 ans puis prendra la direction de l’Amérique. Toute sa carrière, elle devra forcer des portes et faire face à de nombreuses contraintes.
Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre ou France… Camille Urso va exprimer son talent dans le monde entier, ce qui inspirera de nombreuses petites filles à jouer du violon. Féministe malgré elle, Camille Urso finira par se battre non plus pour elle, mais pour les autres.
Plus de 100 ans plus tard, la violoniste revit à travers les mots de Bénédicte Flye Sainte Marie, autrice et journaliste. « J’ai écrit trois essais sociétaux et j’avais envie d’explorer quelque chose de nouveau… Camille m’a inspirée et mon intention était de l’inscrire dans son époque, dans son temps », explique-t-elle. Son travail de mémoire replace ainsi cette femme dans l’Histoire. “Je suis née au son du violon” est une biographie romancée, publiée aux éditions Infimes, à lire absolument.