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Podcast : les solutions au changement climatique sont-elles américaines ?

Dans « Adapt or what ? », une série sonore, Thomas Rozec et Quentin Bresson ont tendu le micro à celles et ceux qui font bouger les lignes. De la Silicon Valley à Washington, des parcs nationaux de l’Utah à l’Arizona.
Downtown Los Angeles
© John / Adobe Stock
Journaliste

Thomas Rozec et Quentin Bresson ont parcouru les routes américaines à la recherche de solutions face au dérèglement climatique. « Adapt or what » est un hors-série de Programme B, produit par Binge Audio. Ils l’ont réalisée en partenariat avec WeDemain et l’ambassade des États-Unis en France.

L’enquête se déroule en six épisodes. De la Silicon Valley aux plaines désertiques de l’Arizona, de Los Angeles à Washington, les deux hommes – l’un journaliste, l’autre technicien réalisateur – ont rencontré de nombreux acteurs et actrices de la lutte contre le changement climatique. Ce podcast se pose une question : peut-on vraiment s’adapter au réchauffement ? Interview.

AirZen Radio. Dans le titre de votre série, “s’adapter ou quoi”, il y a déjà une forme d’espoir, non ?

Thomas Rozec. Oui, il y a un idiome américain qui est « s’adapter ou mourir ». On a voulu le tourner de façon un peu plus positif sans tomber dans quelque chose de naïf. De toute façon, on est au pied du mur. Alors, une fois qu’on y est, qu’est-ce qu’on fait ?

Quel a été votre parcours, quelles ont été les étapes clés de ce voyage aux États-Unis ?

Quentin Bresson. On a commencé par aller à San Francisco, où on a rencontré la maire d’une commune voisine, Sausalito, pour laquelle il y a un gros enjeu autour de la montée des eaux. Cette ville est un véritable laboratoire pour la Silicon Valley. On y a rencontré des gens du Pacific Forest Trust. Ensuite, nous sommes allés à Yosemite, le parc national qui a, en partie, brûlé suite aux différents épisodes de chaleur. Puis, pour le podcast, on a été à Los Angeles pour parler de l’imaginaire autour du réchauffement climatique. Puis à Phoenix et à Taos, confrontées aux chaleurs extrêmes. On s’est ainsi posé la question : comment les villes s’adaptent-elles ?

Podcast Adapt or What
Photo Thomas Rozec et Quentin Bresson

Thomas Rozec. On est ensuite parti à Washington pour parler de justice sociale, car c’est un gros enjeu aux États-Unis. La dernière étape du voyage était à Buffalo, dans l’État de New York. On a parlé des villes qui sont soumises, à l’inverse de ce que Phoenix connaît, c’est-à-dire à des vagues de froid. Buffalo se présente d’ailleurs aujourd’hui comme un refuge possible pour les habitants des territoires alentours car elle a réussi à bien s’adapter.

Les États-Unis sont les deuxièmes plus gros pollueurs au monde, derrière la Chine. On pourrait penser qu’ils sont à la traîne

Thomas Rozec. Ce qui est certain, c’est qu’ils ont mis du temps à s’intéresser à ces sujets. Mais ce pays a pour lui – par son gigantisme et par son habitude d’innovation – d’avoir cette espèce de capacité à mobiliser énormément de monde, de moyens et d’énergie. Ce qui est beaucoup revenu dans les conversations que nous avons eues avec nos interlocuteurs et interlocutrices, c’est l’impact de l’administration Biden. Elle a voté en 2022 un ensemble de lois (Inflation Reduction Act). Et cela comprend la plus grosse enveloppe budgétaire jamais allouée à la transition. À voir si ce sera suivi d’effets.

Est-ce que la Silicon Valley, par exemple, a décidé que le changement climatique était tendance ?

Thomas Rozec. Effectivement, on y vient. Pendant des années, la Green Tech était vue comme quelque chose qui coûtait de l’argent plus que cela n’allait en rapporter. Or, aujourd’hui, la donne a changé. Pour le dire de façon très cru : aujourd’hui, il y a de l’argent à se faire. Cela peut paraître dérisoire, mais c’est un moteur suffisant pour la Silicon Valley.

Après le tournage de “Adapt or what”, quel est votre sentiment quant à notre pouvoir d’action sur le changement climatique ?

Quentin Bresson. Capitalism finds a way ! On n’ira peut-être pas vers la fin du capitalisme, mais je pense qu’on va peut-être trouver dans le capitalisme des solutions pour vitre un peu mieux. En tout cas, c’est la pensée là-bas. C’est un pays qui est tellement vaste qu’il est difficile de s’adresser à tous les problèmes d’un coup. Cela se gère beaucoup à l’échelle locale et, en cela, ça peut nous inspirer.

Thomas Rozec. Oui, c’est l’aspect communautaire qui m’a marqué. On ne peut pas attendre uniquement des solutions descendantes. Aux États-Unis, ils fonctionnent beaucoup sur l’échelle municipale. Et, en donnant les moyens aux plus petites échelles, on y arrive plus facilement. C’est l’un des espoirs que je tire de cette série en tout cas.

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