“La première fois que j’ai mis les pieds en Afrique, j’avais 8 ans. Petit à petit, je suis devenu guide et j’emmenais toujours un appareil photo avec moi. Progressivement, je me suis mis à faire des reportages et des documentaires”, relate Mathieu.
Le premier voyage de Mathieu en Namibie, avec ses parents, a été un vrai déclic. “On partait à la recherche des animaux sauvages… J’ai très vite su que je voulais faire ça pour le reste de ma vie. Et puis, j’ai fait en sorte de revenir sur place le plus souvent possible, pour connaître au mieux le terrain et les habitudes de ces animaux.” Mathieu a aiguisé son œil de photographe à travers les livres et ses observations. “Quand on connaît bien les animaux et leurs habitudes, on arrive à capturer en photo le meilleur instant.”
“J’ai voyagé sur tous les continents”
Mathieu Courdesses a concentré son travail sur les forêts tropicales, dans les régions proches de l’équateur. “C’est là que vivent bon nombre d’espèces en voie de disparition. C’est le cas des orangs-outans, des gorilles des plaines, des gorilles des montagnes et des chimpanzés”, précise Mathieu.
Pour s’approcher d’un gorille dos argenté, il est nécessaire qu’il ait connu une phase d’habituation. Ce processus consiste à ce que des scientifiques et des vétérinaires habituent des animaux à la silhouette humaine. “Aller voir des animaux à l’état sauvage est difficile. Mais quand ils ont été habitués à la silhouette humaine et qu’ils n’ont plus peur, on peut potentiellement s’approcher à quelques mètres et vivre une rencontre parfois très impressionnante.”