À Pers-Jussy, en Haute-Savoie, se trouve un Esat (Etablissement ou service d'aide par le travail), qui a ouvert en 2011 une pension animalière. Son nom est Persy Cat. Une vingtaine de salariés en situation de handicap y travaille tout au long de l’année.
« L’ouverture a été faite à la suite d’une demande de leur part. Ils voulaient recevoir leurs animaux au sein de leur hébergement, ce qui n’était pas possible à l'intérieur de l’Esat », explique Jérôme Grether. Il est le directeur de l'unité fonctionnel travail à l’Association départementale des infirmes moteurs cérébraux 74. Cette structure accompagne des personnes qui présentent des paralysies cérébrales entraînant des troubles moteurs.
Avant de se lancer dans ce projet, les travailleurs ont été formés et quatre animateurs supervisent leurs tâches professionnelles, au niveau du soin, du nettoyage, de la gestion des médicaments. La pension animalière peut accueillir jusqu’à neuf chiens, une vingtaine de chats et une dizaine de nouveaux animaux de compagnie (nac) comme des lapins, des cochons d’Inde ou des oiseaux.
« Notre point fort, c'est le point fort, c'est sur le bien-être de l’animal. Ils ont plus de temps pour le jeu et pour beaucoup de caresses avec l’animal », affirme le directeur du premier établissement médico-social de ce type à mettre en place ce genre d’activité au sein d’un Esat.
« Certains de nos travailleurs ne souhaitent pas s’inscrire dans une activité de sous-traitance industrielle et souhaitent avoir un métier auprès des animaux. D’un point de vue du bien-être, le contact d’un animal va être apaisant, c'est quelque chose de très intéressant. Par ailleurs, ce travail permet de les valoriser. Le plus souvent, une personne en situation de handicap va elle-même être prise en charge par d’autres personnes pour l’aider dans sa vie quotidienne et là, c'est elles qui s’occupent des animaux. », précise Jérôme Gréther.