À leur retour, Émilie et Vivien semblent encore porter l’énergie des montagnes péruviennes et des sourires des femmes qu’ils ont rencontrées. “Ce voyage nous a transformés, confie Vivien. Nous pensions apporter notre aide et nos connaissances en création d’entreprise. Mais ce que nous avons découvert dépasse tout cela. Ces femmes nous ont montré une force incroyable malgré les difficultés économiques et sociales qu’elles rencontrent chaque jour.”
Durant ces trois mois, le duo a parcouru plus de 1 000 kilomètres. Grâce à leurs dons et à leur expertise, ils ont pu aider ces femmes à structurer leurs projets, qu’il s’agisse de petites exploitations agricoles ou de commerces artisanaux. “Nous avons souvent échangé autour de sujets concrets comme la comptabilité ou la gestion des stocks. Mais ce qui revenait toujours, c’était la question de la confiance”, explique Vivien.
Le défi des micro-crédits : un levier puissant mais fragile
Les instituts de micro-finance, méconnues en Europe, jouent un rôle clé au Pérou. Elles offrent aux femmes entrepreneuses la possibilité d’accéder à de petits prêts à taux très bas, souvent inaccessibles dans le circuit bancaire traditionnel. Cependant, Émilie et Vivien ont aussi découvert les limites de ce modèle. “Si ces crédits peuvent être un tremplin, les femmes restent extrêmement vulnérables. Le moindre imprévu peut les faire replonger dans la précarité,” observe Vivien, conscient des fragilités de l’économie locale.
De retour en France, Émilie et Vivien doivent désormais reprendre leur quotidien d’étudiants en école de commerce, mais l’envie de prolonger leur engagement est plus forte que jamais.