Le Jardin des Couronnes, dans le petit village du Coudray-Macouard (Maine-et-Loire), est-il un jardin de peintre ? Oui, si l’on considère que l’instinct paysager de sa créatrice, Anny Scha, doit beaucoup à sa passion pour le dessin et la peinture.
C’est aussi le jardin d’une fille d’agriculteurs qui a toujours aimé tripoter la terre. Avec une fidélité certaine : cela fait plus de 35 ans qu’Anny bichonne son petit jardin de 850 m², le seul qu’elle a jamais possédé.
Toile blanche
On peut aussi le qualifier de jardin de peintre parce qu’Anny a commencé à le réaliser à partir d’une page – ou d’une toile ! – blanche. Quand elle a acheté sa maison, pour laquelle elle avait eu un coup de foudre, le jardin ou ce qui en tenait lieu était quasiment vide. Idéal pour laisser libre cours à ses envies. Notre jardinière a une recette simple : le feeling. Elle ne se projette quasiment jamais. Elle teste ce qu’elle aime, déplace si ça ne va pas. Et accepte que ça ne marche pas à tous les coups.
Recherche d’harmonie
Son jardin de peintre l’est enfin parce qu’il est sa première source d’inspiration, avec la nature en général. Usant de différentes techniques (acrylique, aquarelle, bientôt les crayons de couleurs), elle immortalise fleurs mais aussi animaux, oiseaux. Et quand elle retourne au jardin, souvent après un hiver consacré au chevalet, elle crée de nouveaux massifs comme autant de petits tableaux. Elle équilibre couleurs, formes et taille avec une seule ligne directrice : l’harmonie.