L’inconnu fait peur autant qu’il attire. Sur AirZen Radio, nos journalistes se sont fixés comme mission de tendre leur micro à de parfaits inconnus. Oser franchir le premier pas pour tisser du lien et se laisser surprendre par l’autre.
Il y a quelques semaines, nous sommes allés près de Laval, au refuge de l’Arche, pour une série de reportages. Sur place, au moment de partir, nous avons croisé le chemin de Paul. Pas besoin d’être perspicace pour deviner ce qui l’amène au refuge. Il a un énorme appareil photo avec lui et, à l’Arche, il y a des centaines d’animaux à photographier.
Il accepte immédiatement que nous l’accompagnions dans sa quête de la photo idéale. Rendez-vous devant l’enclos des lions, la conversation s’enclenche. Entrecoupée parfois par les rugissements du lion qui a l’air, lui aussi, de vouloir intervenir sur AirZen Radio.
Plusieurs métiers
Paul se raconte. Il a exercé plusieurs métiers, mais celui dont il parle le plus est celui de sapeur-pompier, qui a occupé une grande partie de sa vie.
Avant la photographie, il s’est passionné pour la plongée sous-marine et a entrainé ses trois fils et sa femme dans cette aventure pendant plus de quinze ans. Ensuite, il a fait des meubles et y a consacré plus de 20 heures par semaine sur son temps libre. Puis est arrivée la photo. Nouvelle passion dévorante qui le porte depuis plus de 20 ans.
« Je fais de la photo depuis toujours. Avec ma première paye, il y a bien longtemps, je me suis acheté mon premier appareil. Je faisais surtout de la photo de famille, des portraits, des couchers de soleil… Et puis, il y a une vingtaine d’années, un peu par hasard, j’ai eu l’occasion de photographier un chevreuil et la passion m’a pris. Quand on me connaît, on sait que quand je touche à quelque chose, je ne fais jamais ça à moitié. C’est-à-dire que je fais ça d’une façon complètement passionnée. J’y passe beaucoup de temps. Aujourd’hui, par exemple, je vais faire environ 8 heures de photo », explique le passionné
S’il est au refuge ce jour-là, c’est qu’il vient régulièrement y faire de magnifiques photos qu’il donne ensuite à l’Arche. Il ne tient même pas à être crédité. Paul souhaite simplement que ses photos puissent servir à sensibiliser et, pourquoi pas, donner envie aux gens d’aider le refuge ou de venir le visiter.