La conception de cette nouvelle adaptation de Maigret est d’abord passée par une phase de lecture. Le réalisateur et son co-scénariste avaient deux envies : une histoire se déroulant dans Paris et dans les années 50.
Après avoir relu plusieurs des nombreuses histoires, c’est finalement « Maigret et la jeune morte », de Georges Simenon, qui sera l’élue. Pour incarner le personnage, le réalisateur a fait appel à Gérard Depardieu, qu’il considère comme lumineux dans ce rôle. Il estime d’ailleurs qu’un grand acteur ne se dirige pas.
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Mais Patrice Leconte est loin d’être seulement le réalisateur de « Maigret ». Il cumule en effet près de 30 millions d’entrées, et 61 films. Rien ne lui fait peur, il s’amuse par exemple du sujet de la mort dans « Le magasin des suicides » qu’il réalise sous forme d’un film d’animation.
Son succès populaire s’articule bien entendu autour de la saga culte des Bronzés : « On ne se rendait pas compte qu’on était en train de tourner des films inusables », dit-il au sujet de ces trois opus multi diffusés à la télévision et dont le retour, 25 ans après les deux premiers, signera son plus gros résultat au box-office avec plus de 10 millions d’entrées.
Un seul regret tout de même pour lui : « La jeune génération ne les aura vus qu’à la télévision alors qu’un film est fait avant tout pour le cinéma ».
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Malgré cela, le réalisateur reste à la fois lucide et modeste et avoue avoir fait certains films qu’il n’aurait pas dû faire. C’est sans doute cette capacité à se remettre en question qui lui a offert une si belle carrière et tant de longévité.
L’enfant qu’il était hier lui dirait aujourd’hui que rien n’est impossible en citant le père de Jacques Brel qui disait à son fils : « Plus tard, fais ce que tu veux, mais fais le bien ! »
« Maigret », de Patrice Leconte, avec Gérard Depardieu, Jade Labeste, Mélanie Bernier, 1h28. En salles le 23 février.