C’est un programme national inédit qui a été expérimenté pendant cinq ans, entre 2016 et 2021, il s’agit de Parler bambin. Cette approche pédagogique a été pensée il y a une dizaine d’années par Michel Zorman, médecin-chercheur à Grenoble. Son objectif est de prévenir les inégalités sociales en favorisant le langage chez les tout-petits.
Cette expérimentation a été coordonnée par l’Ansa, l’Agence Nouvelle des Solidarités Actives. « Nous avons agi à plusieurs niveaux, explique Lucie Poupeau, responsable de projet. Nous lui avons porté une dimension nationale, trouvé des financeurs pour permettre le déploiement, intégré une recherche action pour observer l’impact de cette approche sur le langage des enfants et constitué un réseau de formatrices issues d’une expertise de langage, médecins scolaires, éducatrices de jeunes enfants. »
Favoriser le langage
Marion Finot, justement, a pris part au processus de mise en place de Parler Bambin avec l’initiateur de l’approche. L’éducatrice de jeunes enfants explique que l’approche repose sur le fait de « pouvoir accompagner dans son quotidien, d’être dans une posture adaptée pour qu’il perçoive notre volonté d’être dans l’échange verbal et non verbal. Par exemple, c’est l’encourager via le support imager à prendre la parole, être dans l’échange ». Aussi, l’expérience lui a été bénéfique dans son quotidien professionnel.
Ce sont 94 crèches qui ont été formées à Parler bambin, situées dans 27 communes de 27 régions. La taille de la ville, les quartiers d’implantation des crèches, le nombre d’enfants sont des éléments qui ont été mis pris en considération. Au total, environ 3000 enfants et 1500 professionnels ont été impliqués dans ce programme.