« On n’est pas tricoteuses, on est stylistes. Nos élèves sont destinées à être dans la haute couture, dans le prêt-à-porter ou la grande distribution », explique Véronique, l’une des enseignantes de cette école pas ordinaire.
Plus qu’une école, c’est aussi un atelier car elle fonctionne comme l’atelier d’un peintre ou d’un artisan, autour de grandes tables où tout se partage. Mais aussi une famille. L’ambiance ici se veut chaleureuse et bienveillante pour inciter à la créativité.
Les élèves comme les enseignants réfléchissent à des alternatives à la laine telle qu’on la connait : « On a très envie de travailler le lin parce que le coton vient de loin. Le lin, on le fabrique à 90 % en France mais on l’envoyait se faire filer en Chine. Heureusement, depuis quelque temps, on le file à nouveau dans notre pays. Le lin est une matière très intéressante, surtout dans la maille. Quand on rencontre des matières pas du tout naturelles, on les recycle. On a, par exemple, récupéré des sacs plastique, on les a transformés en fil et on en a fait des tentures ».
Preuve de cet esprit d’ouverture et de bienveillance sur le site internet de l’école, on peut lire : « A l’École de la Maille, pas d’apprentissage seul.e derrière sa machine, pas de cours théoriques à apprendre « par cœur », pas de notes sanction, pas de critiques sans bienveillance, pas de formation par le stress. Tout au contraire, notre pédagogie vise à accompagner l’évolution de nos élèves, à les encourager à remettre l’ouvrage sur le métier. »
L’école de la maille
51 rue des poissonniers, 75018 Paris