L’Institut national des jeunes aveugles-Louis Braille, à Paris, accueillera la seconde édition du salon emploiDV qu’il organise avec l’association ApiDV. Cet événement, qui aura le 3 avril de 10 à 17 heures, s’adresse principalement aux personnes déficientes visuelles. En France, la Fédération des aveugles de France souligne que la moitié d’entre elles en âge de travailler est au chômage. Cela représente 850 000 personnes malvoyantes ou aveugles. « L’objectif est de donner aux déficients visuels, jeunes ou pas, tout le panel de ce qui existe en matière de formation professionnelle et d’emploi », explique Stéphane Gaillard, directeur de l’INJA.
Quatre-vingts exposants, dont une trentaine d’employeurs, privés comme publics, seront présents tels que Thalès, Orange, France Télévisions, le ministère de la Culture ou encore IBM pour proposer des stages, des alternances et différents types des emplois. « On n’y pense pas, mais de très nombreux postes sont adaptés et peuvent l’être pour les déficients visuels. Ça peut être des fonctions support, comme chargé de mission pour la communication, de la comptabilité, etc. Quand on a les outils, on peut adapter les postes de travail avec un logiciel de lecture d’écran, avec ce qu’on appelle des plages braille. Ça permet à une personne malvoyante d’écouter le contenu de l’ordinateur », raconte Thibaut de Martimprey, vice-président d’ApiDV.
Par ailleurs, au salon emploiDV, il y aura un espace dédié aux nouvelles technologies et des démonstrations d’outils permettant de faciliter l’accessibilité au travail.
Le champ des possibles
Cette journée est aussi l’occasion de rencontrer des représentants d’association et d’organisation de soutien au handicap, de participer à des ateliers thématiques : simulation d’entretien, présentation de certains métiers, faire sa propre plage braille… Mais également de savoir ce qu’il en est en matière d’études et de formations, et surtout rencontrer des personnes installées dans leur vie professionnelle. « Il y aura des échanges avec une vingtaine de personnes, elles-mêmes insérées depuis 5,10, 20 ans dans l’emploi et peuvent témoigner et prodiguer des conseils, des bonnes pratiques pour les plus jeunes », précise Stéphane.
De son côté, Thibaut ajoute que l’intérêt du salon emploiDV est « de lever les barrières, lever les difficultés et les freins et l’autocensure. On constate que les jeunes se limitent eux-mêmes, ou parfois leurs proches les limitent dans leur choix d’études et de parcours. Et puis, dans le monde de l’emploi, il y a encore un travail conséquent de sensibilisation des employeurs à faire pour rassurer. Un des messages forts qu’on veut porter à travers emploiDV, c’est qu’il est tout à fait possible de choisir son parcours d’étude, de choisir son métier et de le vivre de manière épanouie. »
Les organisateurs du salon soulignent aussi que cet événement ne s’adresse pas qu’aux Parisiens. Toutes les offres d’emploi sont à retrouver sur www.emploidv.org.
Lors de la précédente édition, 600 personnes s’étaient rendues au salon emploiDV.