4,9 tonnes. C’est la quantité de déchets produits par un salarié et par an en France métropolitaine, selon l’INSEE. Un tiers de ces déchets serait dû aux emballages à usage unique. La pause déjeuner n’est pas en reste. C’est en effet à ce moment-là que bon nombre de salariés vont acheter un produit dans un commerce, puis jeter l’emballage quelques instants après.
“Par le passé, j’étais cadre dans un grand groupe de construction. Lors de mes nombreux déplacements, j’avais toujours avec moi une boîte réutilisable. Mais c’était peu pratique. Et certains commerçants refusaient de remplir mes contenants. J’ai donc voulu trouver une solution en tant qu’utilisatrice. Après de longues recherches, j’ai envoyé un rapport à l’agglomération qui m’a proposé de lancer ma propre association”, explique Justine Delobelle, fondatrice de Super boîte, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Un réseau de consignes dans plusieurs restaurants
L’objectif de l’association est donc de créer une démarche commune entre plusieurs restaurants de la ville. Les restaurants partenaires doivent être en mesure de donner une boîte réutilisable aux clients, de la reprendre, puis de la laver une fois vide. Pour récupérer une boîte en tant que client, il suffit de s’inscrire sur la plateforme Super boîte et de verser 5 euros de consigne. L’argent pourra ensuite être récupéré.
Cinq restaurants et une halle d’Issy-les-Moulineaux font déjà partie du réseau Super boîte. “Mon rêve, c’est que, dans une rue, tous les restaurants aient Super boîte. Car quand on est présents partout, le système devient une évidence et une habitude pour tout le monde”, sourit Justine.