“Ce sont un peu les journées portes ouvertes du savoir-faire du Grand Paris”, présente Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office de tourisme et des congrès de Paris. Toutes les branches de l’artisanat et tous les métiers possibles sont représentés, aussi bien alimentaires, avec les restaurateurs et les producteurs locaux, distilleries, brasseurs, apiculteurs, cultivateur de safran, que les artisans d’art, maroquiniers, plumassiers, souffleurs de verre, bronzière d’art, teinture à l’indigo végétal, graveur sur ampoules, doreur, ou encore des artistes, créateurs de mode, galeries ou photographes qui ouvrent leurs ateliers.
“L’idée, c’est qu’on ne soit pas dans une verticale unique, mais que tous ces métiers puissent se répondre. C’est voir comment un designer peut travailler avec un créateur de mode ou un restaurateur avec un autre artisan alimentaire de son quartier, donc favoriser ce tissu local du circuit court et de la production locale”, explique Corinne Menegaux.
Cette dernière est par ailleurs très attachée à l’histoire de Paris, “au sens du quotidien, avec ses personnalités qui font la ville, qui sont de vrais amoureux de Paris, qui en font la promotion, qui la font rayonner, qui repoussent les lignes et cela entre totalement dans notre mission tourisme, puisque c’est aujourd’hui l’une des valeurs pour lesquelles la ville est particulièrement attractive. Le tourisme plus durable s’intéresse à la vie de quartiers, à ses habitants, à l’authenticité, la sincérité”.
Tous visiteurs d’une même ville
Une tendance qui se ressent depuis déjà quelque temps et que le Covid-19 n’aura fait qu’accélérer. “Cela fait des années qu’on travaille sur des marques de quartier, sur des parcours”. Paris local, dont c’est la seconde édition, a été lancé dans cette logique. “D’autant plus que s’est amplifiée aussi cette coexistence, cette cohabitation entre résidents et touristes, qui fait qu’à un moment, ils sont tous des visiteurs d’une même ville et dans une aspiration commune. C’est ça qui fait le mélange des cultures. On voyage aussi parce qu’on apprend d’autres choses, on côtoie d’autres gens, on échange. C’est tout l’esprit de Paris local.”
Même lorsque l’on habite Paris, il y a toujours des choses à découvrir. “Après les confinements, les Parisiens ont été extrêmement nombreux à se rendre dans les monuments, à revisiter leur ville. C’était un vrai plaisir de retrouver ça et on a tendance à l’oublier quand on vit quelque part. Au moins, ça aura eu le mérite de nous le rappeler. La ville innove tous les jours, elle se remobilise, elle bouge, il y a de nouveaux commerces, de nouveaux métiers, de nouvelles initiatives et c’est vraiment l’apanage d’une ville, d’être justement dans une dynamique, d’être vivante”, s’enthousiasme la directrice générale de l’Office de tourisme.
Susciter des vocations
Des métiers de l’artisanat qui sont plus que jamais d’actualité. “On observe un vrai renouveau de ces métiers, probablement parce qu’ils font complètement sens avec notre époque, avec des valeurs de partage, d’inclusion. L’artisanat est un fabuleux ascenseur social, avec des métiers très proches de la terre, du beau, et j’ose croire qu’ils ont encore un bel avenir devant eux et pourquoi ne pas susciter des vocations à l’occasion de ces trois jours”.
Inutile de réserver pour participer. En revanche, on peut se rendre sur le site pour trouver une cartographie afin de faciliter l’organisation des visites, trier par critères d’intérêt ou géographique. Des événements spéciaux sont également prévus, par exemple, sur la place de la Bastille avec un village d’artisans, un marché de l’artisanat dans les Hauts-de-Seine, un marché de la création dans le 14e arrondissement. “On a commencé avec 250 artisans, on est à plus de 500 cette année et on a bien l’intention de continuer !” projette Corinne Menegaux. Préparez votre visite sur le site de Paris local.
