Dans une petite ruelle calme du 5ᵉ arrondissement de Paris, une vitrine discrète a pignon sur rue. Sur sa porte transparente, plusieurs mots, dont le nom de l’établissement : Lumière de l’œil. En arrière-plan, des centaines de lampes rarissimes s’accumulent sur les étagères. Monsieur Ara a ouvert cet endroit hors du temps en 1981.
“J’ai stoppé mes études de chimie à Francfort pour me consacrer à ma passion pour les lampes anciennes. “Lumière de l’œil” vient d’un roman écrit par Paula Jacques, une grande productrice de France Inter. Au Moyen-Orient, l’expression “Lumière de l’œil” désigne ce qu’on a de plus précieux”, explique-t-il avec sérénité.
“Trouver la lumière est un besoin primitif pour l’homme”
Dans son atelier, Monsieur Ara restaure des luminaires anciens avec minutie. Ces trésors, il les a achetés dans différents marchés aux puces à Paris et en Ile-de-France. “L’œil humain a toujours été attiré par la lumière. C’est un besoin primitif qui dure depuis la nuit des temps. Aucune vie n’est possible sans lumière. Même la nature et les animaux en ont besoin. Il y a eu en premier les feux de camp, les feux de cheminée. Aujourd’hui, avec les écrans des téléphones portables, l’homme garde toujours cette fascination pour la lumière.”
Monsieur Ara ouvre ses portes aux curieux qui souhaitent découvrir l’histoire des lampes anciennes dans son petit musée. Son prochain ouvrage, “L’autre siècle des lumières”, devrait sortir en novembre aux éditions Déclinaison.