Avec ses trois millions de visiteurs par an, le cimetière du Père-Lachaise est un des hauts lieux du « tourisme funéraire ». Situé dans le 20e arrondissement de Paris, il fait la même surface que le Vatican, soit près de 43 hectares. « Il est vrai que faire du tourisme dans un cimetière peut paraître étonnant. Mais le Père-Lachaise a été visité très tôt, dès sa création. Il y a eu très vite une sorte de fascination pour cet endroit », explique Benoit Gallot, le conservateur des lieux.
Le cimetière du Père-Lachaise a été inauguré au début du XIXe siècle. « Déjà à l’époque, son aménagement façon jardin à l’anglaise était quelque chose de nouveau. Il n’y avait pas de grands parcs parisiens semblables. Et puis, toutes les personnes illustres qui reposent ici ont aussi attiré les gens. »
4 000 arbres, 1 000 arbustes, 70 000 concessions funéraires
Au 16, rue du Repos (une adresse qui porte décidément bien son nom), on retrouve également une mine de professionnels dont on ne soupçonne pas forcément l’existence. « On a tendance à penser que dans un cimetière, il suffit de mettre un gardien à l’entrée et que le tour est joué. Mais c’est faux : il y a énormément de professionnels qui travaillent ici. Les marbriers des pompes funèbres et les graveurs, par exemple, se rendent quotidiennement dans le cimetière. Il y a aussi du personnel administratif, des jardiniers, des fossoyeurs, et puis toutes les personnes qui s’occupent du crématorium », note Benoit Gallot.
Autre particularité du Père-Lachaise : la présence de bûcherons, qui entretiennent régulièrement les arbres du parc. « Il y a 4 000 arbres, environ 1 000 arbustes et beaucoup de vieux arbres qui menacent parfois de tomber. Les bûcherons viennent donc toutes les semaines pour entretenir ce mélange de patrimoine funéraire et d’arbres, qui font de ce lieu un lieu unique. »
Ces podcasts sont le premier épisode d’une immersion au cimetière du Père-Lachaise. La suite est à paraître prochainement.