Tendre une main, voilà ce que propose l’association les Enfants du Canal. L’association est née en 2015 dans le prolongement de la mobilisation des enfants de Don Quichotte en 2007 le long du Canal Saint-Martin. Elle vient en aide aux personnes qui vivent dans la rue en maintenant le lien via trois pôles : hébergement, veille sociale et résorption des bidonvilles. Un lien primordial pour Samira El Alaoui, directrice de l’association.
Boulevard Edgar Quinet, dans le 14e arrondissement de Paris, l’ambiance est chaleureuse. Hommes femmes et enfants se retrouvent sur les tables installées devant le bus pour discuter, boire un café ou jouer de la guitare. Sous le soleil, on oublie un peu la difficulté de la rue à en croire les visages souriants.
Salariés en insertion
Depuis 2009, le bus impérial est un repère, un lieu d’accueil pour les personnes sans domicile. « On aiguille sur des démarches administratives ou sanitaires, mais c’est aussi un lieu où l’on vient jouer à des jeux de société, enrichir le lien entre les gens et garder une main tendue », explique la directrice des Enfants du Canal.
Parmi les 70 salariés de l’association se trouvent des travailleurs pairs. Ce sont des salariés en insertion embauchés par les Enfants du Canal pour six mois renouvelables.
Un autre bus ?
Ils s’engagent à s’appuyer sur leur expérience de la rue pour élaborer un projet professionnel ou personnel pour aider au suivi social des personnes accueillies. « Pour moi, le plus important c’est de redonner le sourire ! » témoigne Marie-Emilie, travailleuse paire depuis six mois. « N’hésitez pas à vous arrêter pour parler un peu avec les personnes sans-abris, ça change une vie », poursuit-elle.
Donner du temps sans rien attendre en retour, être là quand le déclic de s’en sortir arrive, voilà les valeurs de l’association les Enfants du Canal. Un autre bus pourrait être installé prochainement dans les 8e ou 17e arrondissements de Paris.