Dans les locaux de Labofabrik du 11ᵉ arrondissement de Paris, les machines à coudre ronronnent. Au programme, la fabrication de petites pochettes colorées en tissus wax.
Derrière ces machines, il y a les “valoristes”. Ces personnes en situation de précarité ou consommateurs de drogues sont employées deux après-midis par semaine pour fabriquer des objets à partir de matériaux de récupération.
Retrouver l’estime de soi
“Cet atelier d’insertion a été créé par Béatrice Dalesky. Avec Labofabrik, on souhaite redonner confiance et permettre aux usagers de drogues de retrouver le chemin de l’emploi. Travailler ici leur donne des responsabilités et un emploi du temps stable”, explique Mélanie Lalouf, encadrante. “Après 20 ans de rue, avoir une paye et un rythme me redonne de l’estime de soi. Plus on est dehors, plus on se sent seul. Aujourd’hui, je considère mes collègues comme des amis”, confie Jeff, valoriste et consommateur de drogues.
Le Labofabrik fait partie du programme Premières Heures de la ville de Paris, dispositif de soutien aux Parisiens qui ont connu ou connaissent encore la rue. 16 structures ont été engagées par convention dans ce dispositif en 2022.