« Il y a les meubles de ma grand-mère, de mon grand-père, des meubles que j’ai récupérés dans les encombrants, c’est toujours de la récup’, ce sont des meubles qui sont chargés d’une certaine énergie », explique Dan en faisant visiter sa boutique.
Le fondateur de Dingue de Lunettes a d’abord fait plusieurs années d’étude. Il en sort notamment diplômé d’un BTS opticien-lunetier, avant de commencer à exercer dans un magasin traditionnel indépendant.
En parallèle, il adore chiner en brocante des modèles de montures rétro qu’il restaure et qu’il donne à son entourage. Cela lui donne envie de se lancer et d’ouvrir son premier Dingue de Lunettes, dans lequel les clients viennent autant pour les montures que pour l’ambiance et l’atmosphère qui y règnent. Ici, l’humain a toute sa place, l’accueil est chaleureux et individualisé.
« Pour moi, le recyclage n’est qu’un moyen pour proposer le plus grand choix de montures. J’avais envie aussi, dès le départ, de faire partager ce plaisir que j’ai, moi, à chiner, ce plaisir de la découverte de l’objet et j’ai eu envie que les gens puissent vivre cette expérience », explique Dan qui incarne totalement l’esprit de son magasin car il a autant d’âme que les lunettes qu’il propose.
Il a ouvert une boutique à Lyon et a décidé aussi de tenter l’aventure au Togo, une aventure solidaire comme il le raconte : « On l’appelle Centre de vision solidaire d’Agbelouve, c’est à 1 h 30 de Lomé. L’idée est de réutiliser les lunettes qui sont aptes à recevoir de nouveaux verres et qui peuvent donc offrir la vue aux gens qui en ont besoin là-bas. On a déjà fait des examens de vue à des centaines de personnes. Je n’ai pas de statistiques, mais il est possible que seuls 2 % de la population soit lunettée sur le continent africain, ce qui pour moi est tout simplement incroyable. »
